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Structures sanitaires guinéennes : Le refus de recevoir le corps d’une victime est considéré par le FNDC comme « cruel et cynique »

Avant même les manifestations du mardi 28 janvier, un jeune de 19 ans a été tué par balle aux environs de 2h du matin, la veille, à Cosa. Les forces de l’ordre sont accusées de l’avoir tiré dessus et l’achevé par bastonnade. Mais ce qui a irrité le Front national pour la défense de la Constitution  (Fndc),  c’est le fait que le corps de cette victime a été rejeté par plusieurs structures sanitaires, notamment l’hôpital sino-guinéen de Kipé et l’hôpital national Ignace Deen.

Le FNDC accuse les autorités guinéennes d’avoir donné l’ordre aux hôpitaux de ne pas recevoir ce corps dans leur morgue : « Les autorités guinéennes ont fait preuve d’une cruauté et d’un cynisme sans précédent en allant jusqu’à menacer de représailles toute structure de santé qui acceptera de recevoir la dépouille mortelle de ce martyr de la démocratie. Même les agents de la Croix-Rouge n’ont daigné prendre en charge le corps de la victime malgré les multiples appels d’urgence persistants lancés par ses parents. »

N’étant reçu dans une  morgue des structures sanitaires, le corps ne pouvait être qu’enterré, sans autopsie. Le FNDC accuse le pouvoir d’avoir donné ces instructions aux hôpitaux pour éviter que la lumière  ne soit faite sur les meurtres lors des manifestations : « Les refus des structures de santé à recevoir les victimes issues des manifestations du FNDC fait partie de la nouvelle stratégie du régime pour empêcher que les preuves de ses crimes ne soient exposées suite aux autopsies exigées par le FNDC après chaque tuerie. C’est donc en réponse à cette stratégie déshumanisante du gouvernement guinéen que l’hôpital sino-guinéen, l’hôpital Ignace Deen et plusieurs autres structures de santé publiques et privées ont refoulé le corps sans vie de Mamadou Moussa BarryNous prenons à témoin la CEDEAO, l’opinion nationale et internationale, les organisations de défense des droits l’homme ainsi que les ambassades, des agissements irresponsables du gouvernement guinéen. »

Les opposants au projet de nouvelle Constitution affirment qu’ils mèneront leur combat malgré les « exactions » dont ils sont victimes et préviennent que les bourreaux répondront de leurs actes : « Il est inacceptable et inhumain de laisser M Alpha Condé, son gouvernement et les services de sécurité, continuer à tuer les citoyens guinéens et de profaner leurs corps. Le FNDC prévient les responsables de ces exactions et leurs commanditaires qu’ils seront traqués et punis à la hauteur de la forfaiture.  Malgré toutes les intimidations et les répressions sanglantes, le peuple de Guinée poursuivra son combat contre le clan d’arrivistes qui veut à tout prix compromettre l’alternance démocratique en faisant couler le sang des défenseurs de notre Constitution. »

L’appel à la résistance citoyenne et permanente devra se poursuivre ce 29 janvier sur toute l’étendue du territoire national.

Il faut rappeler que pour la journée du 28 janvier, le FNDC a  dénombré quatre blessés par balle dont Ousmane Camara blessé au pied par balle à Dubréka et trois autres personnes à Koloma et à Dixinn.

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