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Sport : Pascal Boniface de la fédération française de football, à Conakry

Le directeur de l’Institut des relations internationales et stratégiques (Iris), par ailleurs membre du Conseil national de l’éthique de la fédération française de football séjourne présentement en Guinée. A l’initiative de l’Institut français de Guinée et de l’ambassade de France en Guinée, Pascal Boniface a animé une conférence ce jeudi 31 mai 2018 au Centre culturel franco-guinéen. C’était autour du thème ‘‘Géopolitique du football’’.

Dans le sillage du présent thème, le conférencier a rappelé d’emblée que le 13 juin prochain, l’instance dirigeante du football mondial, la FIFA, décidera qui d’entre le Maroc ou un consortium américano-mexico-canadien organisera l’édition 2026 de la coupe du monde. « Et d’ores et déjà, Donald Trump a tweeté en disant que ceux qui ne voteraient pas pour les Etats-Unis seraient sanctionnés. On voit là un intérêt géopolitique », fait-il remarquer à l’entame de son speech. Ce qui, de l’avis de Pascal Boniface, sous-tend que le football reste l’élément de la mondialisation le plus fort.

Citant en exemple le président chinois qui caresse l’envie d’être à la tête puissance mondiale, le conférencier a rappelé que Xi Jinping a fortement investi dans le football. Il reste de même pour Qatar autrefois connu pour sa production du gaz, mais qui se hisse au rang des plus célèbres du monde aujourd’hui, à cause du football.

Dans une boutade, M. Boniface demande à l’assistance si elle connaît Antonio Costa. La salle étant restée de marbre, le conférencier a indiqué que celui-ci est le premier ministre espagnol. Bien qu’il soit le chef du gouvernement d’un pays de l’Union européenne, sa notoriété ne dépasse pas celle de Cristiano Ronaldo qui reste mondialement connu.

Vertus du football

Quand on parle de mondialisation, on a toute de suite tendance à dire que c’est la démocratie qui avance. On cite l’économie de marché. On dit aussi que c’est Internet, les réseaux sociaux. Mais pour cet enseignant à l’Institut d’études européennes de l’université Paris 8, le football va plus loin.

« Parce qu’on joue au football même s’il n’y a pas de démocratie, même si l’économie est dirigée, et même s’il n’y a pas l’électricité. Donc, réellement, le football est le premier empire universel. Le seul empire qui ne connait pas de frontières. Aussi, on reproche souvent à la mondialisation de venir effacer, dissoudre les identités nationales. Le football les renforce. Parce que quand l’équipe nationale joue, tout le pays se retrouve derrière celle-ci. Et là, il n’y a plus de différences culturelles, de divergences politiques, de querelles syndicales ou de clivages religieux, etc. Tout le monde est pour l’équipe nationale. Et c’est comme cela dans tous les pays », enseigne-t-il.

A en croire le conférencier, les premiers clubs européens de football sont des villes portuaires. Notamment, le Havre en France, Bilbao et Barcelone en Espagne, Gène en Italie et Hambourg en Allemagne, où les marins apportaient par devers eux des ballons et commençaient à pratiquer le football. Le second temps de la conquête, dit-il, c’est le chemin de fer, notamment en Amérique du sud.

Alors que les chinois disent qu’il existait déjà chez eux il y a plusieurs siècles, de même que les italiens qui réclament eux aussi sa paternité, le football tel que connu aujourd’hui est né au milieu du XIXe siècle en Angleterre.

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