L’un des aspects non négligeables de la Transition en cours en Guinée consiste à gérer le cas des dignitaires du régime renversé par le CNRD (comité national du rassemblement pour le développement). Le sujet a été débattu à Guineenews ce mardi avec le juriste et analyste politique, Youssouf Sylla, dans l’émission « Sans Concession ».
Au cours de ce grand oral, l’invité a abordé la question des anciens hauts responsables du régime Condé.
Tout en admettant la complexité de ce sujet, Youssouf Sylla en sa qualité de juriste, donc légaliste a déclaré ceci : « on est dans un Etat de droit et là-dessus, ma position est sans équivoque. Sur les questions qui touchent les droits des personnes, je ne peux que me référer aux textes, au droit. Pour qu’une personne perde sa qualité d’électeur ou d’éligible, ce n’est pas des décisions qui se décrètent de façon unilatérale… Aujourd’hui, on est dans un contexte où on ne peut pas imaginer que ce qui ont participé à la promotion du troisième mandat ou qui ont pris des actions pour modifier la constitution et nous mettre dans toute cette pagaille constitutionnelle, on ne peut pas espérer aujourd’hui que ces gens-là puissent jouer un rôle quelconque dans le cadre de la transition. Cela va de soi. C’est une logique élémentaire… Mais en ce qui concerne les autres formes de sanction, il faut qu’elles soient prises sur la base du droit. Parce qu’il ne faut pas combattre l’injustice par l’injustice… Sinon, on rentre dans la perpétuation de l’injustice… Nous devons pouvoir bâtir un système de justice qui sera indifférent à la force et à la faiblesse des personnes. Un système où il faut prévoir des sanctions contre toutes initiatives allant dans le sens de modifier la prochaine constitution dans ses aspects garantissant l’alternance démocratique par exemple. »
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