Les dirigeants de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest -Cedeao- se sont réunis ce 3 juillet à Accra, au Ghana. Ce 61ème sommet ordinaire de l’institution sous régionale – qui a vu l’élection du président Umarou Embalo Cissoko de la Guinée Bissau à la tête de la Cedeao- avait plusieurs sujets importants inscrits à l’ordre du jour notamment les plans d’action face aux juntes au pouvoir au Mali, en Guinée et au Burkina Faso.
En ce qui concerne la Guinée, les dirigeants de la Cedeao ont encore décidé de donner une chance à la junte qui ne ménage aucun effort pour activer sa diplomatie dans la sous-région. Mais la nouveauté dans ce Sommet est que le médiateur désigné de la CEDEAO, le Ghanéen Ibn Chambas a été récusé par la Guinée.
Une occasion pour la junte guinéenne de continuer à privilégier le dialogue politique pour répondre à certaines inquiétudes des acteurs sociopolitiques et des dirigeants de la sous-région.
Contrairement aux récents sommets, le Mali, quant à lui, peut se frotter les mains. Les sanctions économiques et financières imposées par la CEDEAO ont été immédiatement mais partiellement levées par les dirigeants de l’institution sous-régionale au grand bonheur du peuple malien et de son président Assimi Goïta.
Pour le cas du Burkina Faso, la Cedeao n’a pas annoncé des nouvelles sanctions mais le pays reste suspendu des instances de l’institution.
Aux dernières nouvelles, la Cedeao s’entend sur une transition de deux ans et non trois ans comme préalablement annoncé par les juntes guinéenne et malienne.
Ainsi, dans le but d’éviter la propagation des coups de force dans la sous-region, les dirigeants de la Cedeao multiplient les pressions en Guinée, au Mali et au Burkina Faso.
Il faut noter que ce sommet s’est tenu sans aucun représentant malien, guinéen ni burkinabè car les trois pays sont suspendus des instances de la Cedeao.