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Siguiri: Une micro-finance au cœur d’un scandale financier

Photo d'archive

Sept milliards neuf cent trois millions six cent huit mille cinq cent francs guinéens. Cette somme issue des redevances minières sert de fonds de roulement pour le Réseau d’Assistance Financière des Organisations Communautaires (RAFOC), une micro-finance implantée à Siguiri.

Ainsi, ce fonds destiné au développement local fait aujourd’hui tourner une micro-finance au lieu de l’orienter vers les projets de développement comme prévu. Est-ce un deal entre le Conseil Préfectoral et cette micro-finance ?

Selon un document d’une mission de contrôle de la gestion financière au développement local, depuis 2011, le Réseau d’Assistance Financière des Organisations Communautaires roule, comme cela a été annoncé ci-dessus, dans le fonds préfectoral de développement de Siguiri. Fonds issu des redevances minières versées par la Société Minière de Dinguiraye et la Société Aurifère de Guinée.

En possession de ce document, nous nous sommes rendus dans les locaux de la micro-finance en question. Bien que le document soit authentiquement signé par la mission d’inspection, une autre lettre de la direction de RAFOC, qui nous a été présentée nie le montant mentionné. ‘’Nous ne nous souscrivons  à la correspondance que nous a adressée la mission d’inspection ainsi que le procès-verbal  y affèrent’’, courrier-réponse du le 24 avril 2015.

Tout au long du débat, le directeur adjoint qui nous a reçu, a nié le contenu du rapport d’inspection de 2015. ‘’Notre Partenariat avec le Conseil Préfectoral de Développement de Siguiri date de 2010, à travers une demande dont le Conseil Préfectoral est bailleur et RAFOC prestataire. Ceux qui disent que nous devons sept milliards n’ont pas compris. Nous devons cinq milliards cinq cent quatre-vingt-seize millions cent cinquante mille francs guinéens (5.596.150.000 fg) qui est l’apanage du bailleur CPDS.’’, a expliqué Moussa Keita, directeur général de RAFOC.

A la question de savoir si cette somme est remboursée et comment, Mr Mamady Kéita répond : « Je ne retiens pas le chiffre, car je n’ai pas le document…’

Pour en avoir le cœur net, nous avons tenté d’appeler  un membre du Conseil  Préfectoral  de Développement, mais vain. Cependant, Siguiri, cette Préfecture aurifère a de nombreux  projets de développement non réalisés.

Retenons que la micro-finance qui roule dans le fonds de développement de Siguiri a 16 agences à travers la Guinée avec des activités génératrices de revenus comme: la tontine, le transfert d’argent, etc.

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