La crise entre la SAG et la communauté du district de Fatoya continue d’alimenter la chronique à Siguiri. Afin de trouver une solution à ce différend sans précédent, le général Mohamed Gharé, gouverneur de la région de Kankan a convoqué les différentes parties ( la sous-préfecture, la mairie de Kintinian, la préfecture de Siguiri, l’administration de la SAG et la notabilité ) à une réunion de sortie de crise ce lundi 18 novembre à Siguiri.
Dans son allocution Madouba Camara, le porte-parole de la communauté de Fatoya s’est appuyé sur l’engagement de principe inclus dans le protocole d’accord avec la SAG sur le bitumage de la route Kôba- Fatoya.
« Le district de Fatoya est la zone la plus impactée par les activités minières de la SAG à Bouré. Sur les 14 mines de la SAG, le district de Fatoya en abrite 9 avec l’ensemble des conséquences sur l’environnement. Mais depuis plusieurs années, il y’a un accord entre cette localité et la SAG pour le bitumage de notre route qui date du temps colonial. Nous ne sommes pas contre cette société. Car, il y’a un bon voisinage entre nous. Mais, le protocole d’accord a été fait pour être respecté », a-t-il déclaré.
Prenant la parole, le gouverneur de la région de Kankan a déploré l’absence des sages de Bouré à cette réunion.
« La SAG devait arrêter les activités minières en 2019. Mais l’implantation de leur nouvelle usine a avorté et finalement tout le monde sait la crise qui frappe la SAG à cause de l’échec de cette usine. Mais il faut que la communauté arrête de signer les protocoles d’accord à la hâte car, la SAG n’a pas tort. C’est un accord de principe sur lequel le gouvernement doit faire des analyses avant de revenir vers la société. Mais ce que je déplore, c’est l’absence des sages de Bouré dans cette salle. Cela veut dire que ce sont eux qui sont les maux pour le développement de cette localité. »
Quant au directeur général de la SAG, Abdourahmane Diaby, il n’a fait aucune déclaration sur la reprise des activités de sa compagnie.
En attendant, les travailleurs sont toujours à la maison, exceptés ceux qui assurent le service minimum et la centrale électrique a finalement repris la fourniture de l’électricité.