Le RPG-Arc-en-ciel par la voix de son député, Mohamed Lamine Kamissoko a invité l’opposition d’être «objective» en acceptant les résultats qui sortent des installations des exécutifs communaux. M. Kamissoko a lancé cette invite ce samedi 20 octobre à la faveur de l’assemblée général du parti à Gbessia.
Dans ses explications, Mohamed Lamine Kamissoko a fait savoir que « l’opposition n’est pas la seule perdante ». Le RPG-Arc-en-ciel aussi a perdu des maires dans les zones estimées ses fiefs, selon lui.
« A Macenta, le RPG a eu 11 conseillers. Si on partait au vote direct, c’est nous qui prenions directement la commune. Il faut que nous tenions en compte de la sociologie politique dans l’avenir. Une toute petite différence née entre les Tomamanians et les Koniakés, cette histoire qui ne date d’aujourd’hui, nos frères tomamanians qui se trouvaient sur la liste du RPG-Arc-en-ciel, ont accepté de voter leur frère toman qui se trouvait sur la liste de l’UFDG. De toutes les façons, nous allons tirer les leçons pour ne pas que cela ne nous arrive plus…», a-t-il regretté.
Depuis au parlement, a rappelé le député Kamissoko, il y a eu des débats très houleux autour sur les deux modes de scrutins à adopter au moment de la révision du Code électoral.
« Après avoir tiré des leçons, la mouvance présidentielle a souhaité que nous adoptions le mode du scrutin majoritaire. C’est-à-dire, un parti politique qui a la majorité aux élections, c’est lui qui dirige la commune sans discussion. Mais nos amis de l’autre côté ont dit niet qu’il faut la proportionnelle. Or, c’est la première fois que nous faisons des élections à la proportionnelle en République de Guinée aux niveaux des élections communales. Donc, il fallait s’attendre alors à beaucoup de complications. Parce que personne n’a la totalité des conseillers après les élections. Cela veut dire qu’il faut passer au deuxième tour qui est soumis à la loi de la négociation. Alors, quand l’opposition crie sur tous les toits, nous ne devons pas nous gêner. Nous avons perdu la mairie dans beaucoup de nos fiefs. Pourquoi quand l’opposition perd une mairie elle en fait une volonté du chef de l’Etat pour phagocyter le processus de démocratisation de notre pays (…). Dans un système de démocratie, on ne peut pas à tout moment mettre les saletés sur le président de la République…», a-t-il dit.