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Siaka Barry, président du MPDG : « Nous fondons toujours espoir que le CNRD mènera le bateau de la transition à bon port »

Guinéenews a eu un entretien avec l’ancien ministre de la Culture, des Sports et du Patrimoine historique et président du Mouvement Populaire Démocratique de Guinée  (MPDG).  L’ancien député, Siaka Barry est en tournée  à l’intérieur du pays.  Avec lui, nous avons évoqué plusieurs sujets liés à l’actualité nationale. Entretien
 Guineenews: Bonjour M. Barry! tout récemment le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, Mory Condé,  a rencontré plusieurs acteurs pour parler de l’évolution de la transition. Quelle lecture faites-vous par rapport à la conduite de la transition ?
Siaka Barry:  vous savez, les transitions naissent souvent d’un déficit de la pratique démocratique et de gouvernance dans nos pays. Concernant la transition guinéenne proprement dite, nous l’observons comme tous les citoyens guinéens. Tout ce que moi je peux dire en tant que président du MPDG, ce que nous fondons toujours espoir que le CNRD mènera le bateau de la transition à bon port. C’est un espoir, c’est une espérance d’ailleurs. Parce que l’échec de cette transition sera un nième échec de notre Nation.  L’échec de cette transition sera imputable à tous les Guinéens sans exclusive et sans considération des bords politiques ou idéologiques.
C’est pour cela nous soutenons toutes les actions allant dans le sens de la réussite de cette transition sans aussi perdre de vue que ce n’est pas un chèque en  blanc que nous signons pour les autorités de la transition. Nous restons vigilants.
Lors de la récente rencontre des chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO en Guinée Bissau, le président nigérian a été élu parmi ses pairs pour la présidence tournante de l’institution sous regionale. Et dans son discours, il a fustigé les coups d’États. Quel commentaire faites-vous à cette sortie ?
Il  n’a pas été tendre. Le président Bola Tinubu que je salue d’ailleurs de passage par rapport à son élection au niveau de la présidence tournante de la CEDEAO n’a pas été tendre avec les régimes militaires. Oui, je le comprends ! C’est vrai la démocratie voudrait que ça soit la voie des urnes surtout qui s’impose à chacun de nous. C’est un principe cardinal propre aux démocraties pluralistes. Maintenant ceci dit, j’aurai  voulu aussi que la CEDEAO aille plus loin dans sa prise de position contre toutes les sortes des dérives. Parce que celui qui condamne un coup d’État militaire doit avoir le courage de condamner les coups d’États civiles aussi. Des coups d’État constitutionnels qui s’opèrent tous les jours sous nos yeux. C’est surtout là où nous ne sommes pas d’accord avec la démarche de la CEDEAO, le plus souvent. Nous avons connu des présidents civiles qui ont aussi attenté aux constitutions de leurs pays, qui n’ont pas eu des récriminations venant de la CEDEAO. Ça s’apparente à de deux poids, deux mesures. Voilà, c’est  ce  qui est déplorable.
 
Vous êtes en tournée dans plusieurs localités de la Haute Guinée et vous savez que c’est un bastion du RPG arc-en-ciel. Tout récemment vous avez suivi la sortie de Ousmane Kaba à Kankan. Etes-vous désormais fin prêt à aller à la conquête de l’électorat de la Haute Guinée lors des prochaines élections ?
Siaka Barry : Nous sommes un joueur qui s’apprête à aller en compétition. Je crois que ce n’est pas le moment pour nous de  déclarer notre forme. La forme sera appréciée quand nous serons dans l’arène. Ce c’est que le sportif appelle  souvent la vérité du gazon. Et le gazon pour nous, homme politique, ce sont les urnes. C’est la vérité des urnes qui va situer les uns et les autres sur les performances des différentes formations  politiques. Tout ce que nous nous savons, ce que nous sommes sur le terrain. Une manière pour nous, de remobiliser nos troupes, de continuer les prises de contact dans la Guinée profonde.
Par rapport à l’actualité politique, nous venons d’apprendre plusieurs partis politiques ont démissionné au niveau de l’ANAD. On voit des coalitions qui naissent à tout moment. Qu’en dites-vous par rapport à l’échiquier politique de notre pays ?
Ceci  n’est pas un fait nouveau en Guinée. La pratique politique en Guinée  a toujours  été caractérisée par cette forme d’inconstance, de transhumance et d’instabilité. Ce qui est déplorable. Je ne suis pas en train de juger les partis politiques qui ont claqué la porte à l’ANAD. Je suis en train de faire un constat générique qui montre qu’en Guinée, la pratique politique n’est pas constante. Elle n’est pas stable. Ce que nous nous  demandons aux acteurs politiques, c’est d’avoir qu’à même un peu de cohérence dans leurs démarches, dans les discours et aussi même dans la pratique. Maintenant, la cuisine interne de l’ANAD reste sa cuisine interne. Je ne sais pas pourquoi ces partis politiques ont claqué la porte. Mais, nous pensons toutes qu’il nous faut aujourdhui, une arène politique beaucoup plus stable.
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