L’incarcération des leaders politiques et acteurs de la société civile continue d’alimenter la chronique en Guinée. Ils sont nombreux ces leaders politiques et ceux ici de la société civile à demander la libération pour certains « les prisonniers politiques » pour d’autres les « otages politiques » du gouvernement d’Alpha Condé. Siaka Barry, président du MPDG, était l’invité ce jeudi de l’émission « Les Grandes Gueules’’ d’Espace Fm. L’ancien ministre de la Culture n’a pas été tendre avec le président de la république, Alpha Condé.
« Depuis plus près de huit mois, des Guinéens et non des moindres, des leaders d’opinions, des leaders politiques sont privés de leur liberté. Et depuis plus de huit mois nous sommes incapables de sortir la moindre preuve, le moindre début de preuves, nous sommes incapables de sortir les moindres charges à leur encontre, s’il y a des Guinéens qui sont en porte à faux avec la loi que la justice table sur leur sort. Que la justice les condamne ! S’il y a des Guinéens, je vous dis qu’on ne peut pas faire huit mois en prison sans être situé simplement sur les charges (….), tout ce qui peut concourir donc à effriter cette unité là et ce consensus entre les composantes de société, il faut les éviter.
Huit mois de détention d’un acteur majeur si vous demandez à l’UFDG de venir autour de la table, qui viendra ? Vous n’allez pas demander au pauvre Cellou seul de venir s’assoir sans ses lieutenants : qui viendra ? Fodé Oussou entre temps à des problèmes médicaux. Il est incapable de sortir du pays ! je ne suis pas d’accord avec ce que l’UFDG fait, je ne suis pas d’accord avec ce que l’UFDG dit, mais je me battrai pour qu’ils aient le droit de faire », a déclaré Siaka Barry
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Poursuivant sur la question de savoir si Alpha Condé qu’il appelle son « père spirituel » qui est pris en otage, le président du MPDG:
« Vous savez je suis venu aujourd’hui très remonté. C’est dans votre studio ici que j’ai plaidé la cause de ces leaders politiques, et c’est dans votre studio ici que j’ai eu les deux mains au dos pour demander au président de la république pour l’intérêt supérieur de la nation, mettre son intérêt personnel à lui-même professeur Alpha Condé de libérer ceux-là aujourd’hui qui sont à sa place comme otages politiques parce que lui-même à un certain temps, il a été otage de 1998 à 2001.
Le professeur Alpha Condé doit savoir ce qu’on appelle otages politiques. Le professeur Alpha Condé a dit la dernière fois qu’il ne reconnait pas qu’il y a des prisonniers politiques en Guinée. J’ai cru entendre en 2000 Lansana Conté quand il disait que Alpha Condé aussi n’était pas un prisonnier politique. Lorsque Jacques Chirac venait demander la libération du président Alpha Condé, le président Lansana Conté s’évertuait à démontrer qu’Alpha Condé n’était pas un prisonnier politique.
Aujourd’hui le même Alpha Condé s’évertue à démontrer qu’un Foniké Mengué n’est pas un prisonnier politique, qu’un Ousmane Gaoual n’est pas un prisonnier politique. Je me dis qu’est ce qui a changé entre temps, ce qui a changé c’est que le président Alpha Condé c’est lui qui est là aujourd’hui président Alpha Condé, ce n’est plus l’opposant Alpha Condé qui est là. Voilà pourquoi j’ai dit l’autre jour chez vos confrères que le président Alpha Condé est sur le point de trahir l’opposant Alpha Condé » conclut l’ex-ministre