Me Cheick Sako confie : « il est vrai que l’ancien régime n’a pas souhaité qu’il rentre en Guinée, j’ai été témoin de ça. Mais il n’était pas aussi libre que ça à Ouaga parce qu’il était quand même sous la protection du gouvernement burkinabé, au-delà du gouvernement burkinabé, de la communauté internationale.il faut nuancer les choses. Il ne faut pas dire qu’il était libre. Il ne pouvait pas venir en France, ni aller ou aux Etats Unis au Sénégal ou en Côte d’Ivoire».
Pour rappel, après son séjour médical au Maroc suite à la balle qu’il avait reçue de son aide de camp d’alors, commandant Aboubacar Diakité, alias Toumba, l’ancien numéro de la junte de 2008, a été conduit plutôt à Ouagadougou au lieu de Conakry, en décembre 2009. D’abord en convalescence, puis en résidence «surveillée», avec quelques rares possibilités de sortir du pays, notamment pour se rendre en Guinée. Une situation qui a duré ainsi jusqu’à son arrivée à Conakry, récemment pour prendre part au procès du 28 septembre, ouvert ce mercredi.