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Sécurité routière: vous avez dit enfants dans la circulation !

Dès lors qu’on parle de ces gais lurons, qu’ils soient d’âge préscolaire ou de l’élémentaire, qui empruntent les rues, à longueur de journée, on imagine tout de suite à quoi ils s’exposent.

Les risques d’accident sont nettement accrus, pour eux. Il en est toujours ainsi, que ce soit sur le chemin de l’école, à l’aller comme au retour, ou que ce soit, lorsqu’ils se lancent tous seuls dans la rue, au milieu de la circulation, entraînés par le besoin de jouer.

A priori, quand un tel fait se présente, l’usager de passage a tendance à les ranger dans la catégorie  des enfants de la rue, considérés à tort ou à raison, comme des mal polis, mal élevés, imprudents, insouciants, délinquants et toute la gamme d’épithètes qui vont, avec un tel ressenti.

Pourtant, que l’on se rassure !  De tous ces comportements, il n’y a rien qui incrimine d’emblée les enfants. Notre incompréhension de ces attitudes que nous trouvons gravissimes et intolérables tient à la méconnaissance de la psychologie de ces êtres immatures et donc, forcément irresponsables.  Les experts sont formels sur la question. Ils nous apprennent que le jeu est la fonction essentielle de l’enfant. Son monde est merveilleux. Il est fait d’innocence pure et d’imprudences sans limite. Quels qu’ils soient et d’où qu’ils viennent, les enfants du monde entier ont un déterminant commun : le jeu. C’est par le jeu qu’ils apprennent et c’est par le même jeu qu’ils imitent les adultes. Autant donc pour ces derniers, de toujours montrer le bon exemple, quand ils sont dans la circulation. En plus, ils ont l’obligation de protéger les enfants, quand ils les voient sur la route, surtout dans les situations à risque, pouvant mettre en danger leur santé et leur sécurité.

En toutes circonstances, la société entière se doit d’épargner les enfants de tout préjudice qu’ils peuvent subir sur la route. Ce n’est pas parce qu’ils se comportent mal que nous devons les réprimander voire les accidenter, les estropier ou les tuer. Il n’y a pas image plus pénible et bouleversante que celle d’un enfant infirme ou mort, du fait d’un accident.

De par leur âge, les enfants sont considérés innocents dans tout ce qu’ils font. Ils ne sont pas aptes à faire la part des choses, entre ce qu’on peut faire et ce qu’on doit éviter. C’est à nous de les aider, en leur apprenant les règles à suivre, quand on doit emprunter la route.

A ce titre d’ailleurs, des actes sont posés ici et là, même s’ils le sont de façon empirique. On entend les mamans dire à leurs enfants : « wonakha béré turtira gnè ». Cette expression, traduite du susu, signifie : « surtout, ne jouez pas sur la route, compris ?»

Ajoutons à cela, l’effort consenti  par certains établissements scolaires, primaires surtout, pour organiser la traversée de la route à la rentrée et à la sortie de l’école, avec, dans certains cas, l’appui de la police routière. Tout cela signifie que le besoin de protéger les enfants contre les dangers de la circulation routière est bien réel. Il s’agit tout simplement de le formaliser au mieux.

Une nécessité de premier ordre qui recoupe largement le plan d’action de l’AGUISER (agence guinéenne de la sécurité routière). Cette institution, en sa qualité de cheffe de file de la sécurité routière dans notre pays, entend œuvrer auprès des départements en charge de l’éducation pour que soit inséré dans les programmes scolaires, l’enseignement du code de la route, en tant que vecteur d’éducation civique et de sécurité pour notre jeunesse. Ce qui va certainement augurer une meilleure préparation de futurs bons citoyens, en même temps, offrir l’opportunité d’une bonne protection contre l’insécurité routière, par l’enseignement prodigué.

Préserver les enfants, c’est préserver l’avenir. Aucun indicateur vérifiable ne peut évaluer la valeur d’un enfant. C’est l’un des meilleurs cadeaux que Dieu peut nous offrir, en ce bas monde. On ne peut l’obtenir par rien d’autre, que par sa bonne Grâce.

Ne dit-on pas d’ailleurs que « tous les enfants du monde se ressemblent. » Avant d’ajouter : «dommage qu’ils changent, ce sont des anges. »

Il nous faut intégrer cette vérité, pour pouvoir comprendre ce monde particulier des enfants, qui est caractérisé par des attitudes que nous ne pouvons comprendre ou expliquer aisément. Quand on les voit traverser la rue, sans tenir compte du mouvement des véhicules, ou courir, sauter, jouer au ballon, comme si de rien n’était, au mépris du danger qui les guette à chaque instant. C’est tout cela les enfants que nous aimons bien et que nous devons protéger !

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