On en fait un peu trop dans les accidents de la route. Entre 2005-2006, le train avait amputé un garçon de 4 à 5 ans, que ses parents avaient laissé errer sur les rails de OBK. La presse humaniste en avait fait un tel tabac, pas pour fustiger la négligence des parents, mais pour flétrir le manque d’humanisme de la société des bauxites de Kindia.
Ceci démontre qu’en Guinée, en cas d’accident sur la route ou sur les rails, la victime a toujours raison, quel que soit le cas. C’est devenu la loi populaire. Dès qu’un automobiliste fait un accident mortel, même si la victime s’est jetée sous le véhicule, il doit prendre ses jambes à son cou pour éviter un lynchage populaire.
Dans certains carambolages à plusieurs véhicules, le responsable est tout désigné : c’est celui qui paraît le plus nanti, c’est celui du véhicule le plus sophistiqué, pas celui qui a causé et provoqué les désastres, qui est au volant d’un tacot. Un fait et une réalité qui ne sont jamais pris en compte. Cela ne doit pas être dans un pays organisé, qui a ses lois et doit les faire respecter.
Que s’est-il réellement passé dans cet accident qui met en cause un diplomate russe et un motard ? On a entendu des choses et des choses. La police routière doit expliciter cette affaire.
La dernière fois, on a vu et entendu le contrôleur général de police, Boubacar Kassé sur tous les médias en train de présenter deux jeunes mineurs débarqués d’un porte-container devant son bureau. Une aubaine. Ces deux mineurs ont eu la mauvaise idée ou l’insouciance de faire permutation devant son bureau pour se faire repérer. Bien. Mais d’où proviendraient ces chauffeurs et cette remorque ? S’ils n’ont pas dû se trouver là à tout hasard, cela signifie qu’ils ont roulé et dépassé des carrefours et des policiers de la routière, surtout qu’à cet endroit, au carrefour du ministère de la Jeunesse, les policiers en grand nombre ne manquent jamais.
On n’apprend pas aux vieux singes à faire la grimace, mais si le propriétaire du camion est aussi montré du doigt par le Contrôleur général de police Boubacar Kassé, par contre, rien n’est dit sur les carrefours dépassés et les policiers qui étaient de service ce jour-là, qui ont laissé passer ces chauffeurs inaptes aux yeux de la loi à conduire ces mastodontes dans la capitale. Les ramifications peuvent être infinies.
Tout n’est pas dit dans cette affaire. Mais si la presse épingle la police à chaque cas d’accident, voilà que la police, elle-même, épingle et embroche la police de façon flagrante devant la presse.