Le cinéma guinéen projette son retour sur la scène internationale à travers un long métrage titré « Vivre pour t’aimer » produite par Fatoumata Kandé. Réalisé en Guinée, ce long métrage d’une heure 30 minutes connaît la participation d’acteurs guinéens, il parle de l’amour d’un riche atteint du cancer qui perd l’usage de ses jambes après un accident de son aide-soignante venue d’Europe.
Selon la productrice, le scenario dépeint la maltraitance des personnes vulnérables. « je cherche à remettre en cause la façon dont nous traitons les invalides ici, en Afrique parce que parfois nous avons tendance à ne pas savoir vraiment pourquoi et comment les gens se retrouvent dans cette situation et ces personnes sont généralement considérées comme vulnérables alors qu’elles doivent être traitées comme nous, a précisé Fatoumata Kandé.
Pour la directrice de l’Office National du Cinéma de la vidéo et de la photographie (L’ONACIG), Mariame Camara, la réalisation de ce film sonne comme une reprise du cinéma guinéen ».
En 69, quand on créait le FESTACO, la Guinée était l’un des pays à l’accompagner quand les distributeurs européens ont refusé de donner les films à projeter mais, aujourd’hui elle se retrouve en arrière. II faut que le cinéma reprenne sa place d’antan, la reprise est en train d’être faite et pour qu’elle soit effective il faut que l’état booste un peu », a-t-elle espéré.
Le ministre de tutelle présent ce jeudi au tournage de ce film, Bantama Sow entend exprimer la volonté de son département d’accompagner le cinéma guinéen. Il l’a matérialisé en offrant à titre personnel dix millions de francs guinéens (10.000.000 GNF) aux acteurs et trente millions de nos francs (30 .000.000 GNF) à la productrice.
« Aujourd’hui, en regardant Nollywood, partout où tu passes à travers le monde, on connaît le Nigeria, on connaît les acteurs nigérians pourquoi pas la Guinée, à un moment de notre histoire, notre cinéma était regardé dans la sous-région alors que les acteurs n’étaient pas formés, mais aujourd’hui, nous avons les jeunes qui sont sortis de l’USAG, nous avons des jeunes qui ont fait de grandes études. Il suffit de les accompagner pour qu’ils puissent vendre l’image de la Guinée, de la culture guinéenne », a-t-il renchéri.
Avant de promettre d’inscrire le cinéma dans les prochaines activités de son département après le réaménagement de son programme.