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Santé/Genre: Plan et partenaires présentent les résultats de leurs études sur le palu, la tuberculose et le VIH/SIDA en Guinée

Les barrières attribuables au genre et reliées aux enjeux d’inclusion et de protection des droits humains dans la lutte contre le paludisme, la tuberculose et le VIH/SIDA en Guinée, ont fait l’objet d’une étude dont les résultats ont été présentés ce mercredi 13 janvier. C’était à la faveur d’un atelier de restitution organisé par l’ONG Plan International Guinée et ses partenaires dont Catholic Relief Services (CRS).

Pour rappel, selon les organisateurs, «la Guinée a bénéficié d’un financement du Fonds mondial au compte du deuxième cycle du Nouveau Mécanisme de Financement (NFM3) pour la lutte contre le paludisme, la tuberculose et le VIH/SIDA dans tout le pays, pour une durée de trois ans (2020-2023) avec trois récipiendaires principaux, à savoir Catholic Relief Services (CRS) pour le paludisme et le renforcement du système de santé, Plan International Guinée pour la tuberculose et la prévention du VIH et le Programme National de Lutte contre le Sida et les Hépatites (PNLSH) pour le volet offre de services de soins VIH. Pour la lutte contre le paludisme, le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) assure le volet « Offre de services de soins ».

Dans la présentation, sur le plan quantitatif, il ressort 1240 ménages touchés, dont 1793 femmes (1896 prévues) et 1153 hommes (sur 1178), alors que le volet qualitatif révèle 61 focus groupe et 253 entretiens individuels réalisés.

Parmi les résultats obtenus, toujours dans la présentation, on note, entre autres, un « faible pouvoir des femmes d’assister, d’élever la voix et d’être entendues pendant les causeries publiques sur les 3 maladies en particulier pour le vih ». Et que « les femmes sont plus sensibilisées que les hommes sur certains sujets liés aux 3 maladies ». Sans oublier «la moitié des personnes (hommes et fammes) confrontées à des difficultés pour se rendre dans une structure sanitaire ».

Représentant CRS (Catholic Relief Services) à la cérémonie, Richard Doussou-Yovo, assistant technique auprès du ministère de la Santé, a déclaré : « cette étude nous permettra de trouver les leviers pour palier à ces gaps qui sont créés par ces barrière du genre dans la mise en œuvre des activités ».

Surtout, explique-t-il, ‘’c’est une étude, avec une méthodologie mixte, avec plusieurs aspects quantitatifs et qualitatifs. Mais également des mesures prises pour réduire les erreurs et des méthodes de calcul permettant de savoir là où les résultats sont significatifs…’’

Abordant la genèse de l’initiative, Dr Mamadou Oury Garambé Diallo, chargé de suivi à Plan International Guinée rappelle qu’il s’agit de la suite logique d’une première activité. « C’était en 2016, avec le financement du Fonds mondial. Nous avons obtenu le financement pour le projet Palu, nous avons réalisé une étude dans la région de Kankan et de N’Zérékoré sur la prise en charge de l’aspect genre et les maladies. La conclusion et les résultats de cette étude nous ont produit non seulement l’accès, et la qualité, mais aussi l’utilisation des services ». C’est ainsi, informe-t-il que « nous avons obtenu le deuxième financement du fonds mondial ».

Pour le Secrétaire général du ministère de la santé qui a présidé la cérémonie « les résultats de cette étude nous permettrons de lutter contre les exclusions sous toutes les formes, en particulier les exclusions liées au genre ». L’autre avantage, toujours selon Dr Mohamed Lamine Yansané, « ils permettront également une meilleure utilisation des services de santé, surtout par les couches les plus vulnérables ». Et d’insister que « tout ce qui va concerner le genre, l’équité pour améliore la couverture de santé est extrêmement important. »

En plus, le représentant du ministre de la santé « s’est réjoui de la présence des représentants de directions régionales de la santé, des ONGs et acteurs de terrain, parce qu’au-delà des résultats présentés, il est évident que pour plus d’impact, il faut travailler de façon multisectorielle, avec les acteurs du secteur public, du ministère de la santé et des autres départements », explique-t-il.

Et comme pour motiver davantage les partenaires, Dr Yansané a rappelé ceci : « les autorités guinéennes ont créé les services genre et équité dans de façon transversale dans tous les départements ministériels. Avec une avancée au ministère de la santé où la responsable du programme a été installée avec un plan d’action a été élaboré ».

Un début de réponse pour Massoud Barry, présidente de l’organisation des secours aux handicapés de Guinée, participante, qui, en appréciant le caractère diversifié de l’étude présentée, «plaide pour l’intégration du le volet handicap dans les travaux, précisant que les personnes «handicapées sont doublement vulnérables»

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