La campagne de dépistage gratuit du cancer du sein a été officiellement lancée ce jeudi 10 octobre par le Réseau des Femmes Rurales de Guinée (RENAFERGUI). Cela a été rendu possible grâce à l’appui financier de la LONAGUI, un partenaire privilégié dont le soutien constant permet la réalisation de ladite campagne.
Dans son discours, Hadja M’Ballou Fofana, présidente de RENAFERGUI, a rappelé les objectifs de son ONG et les perspectives avec l’accompagnement de la Lonagui : « il y a trois ans, le Réseau des Femmes Rurales de Guinée a commencé le dépistage du cancer du sein et du col de l’utérus à l’hôpital régional de Kindia. En 2023, le RENAFERGUI a sollicité l’appui de la LONAGUI, une requête qui a été acceptée avec succès. Nous ne nous arrêterons pas à cette étape. Ce programme de dépistage ne doit pas être une initiative ponctuelle, mais un mouvement durable qui s’inscrit dans la continuité de nos efforts pour améliorer l’accès aux soins et sensibiliser les femmes rurales de Guinée. Nous continuerons à travailler sans relâche avec nos partenaires, y compris la LONAGUI, les autorités sanitaires et la société civile pour renforcer cette campagne, élargir sa portée et garantir que chaque femme, où qu’elle se trouve, ait accès à des soins de santé efficaces. Nous réaffirmons notre engagement à multiplier les initiatives de prévention et de dépistage. Car, il s’agit de sauver des vies et d’améliorer la qualité de vie de nos mères, sœurs et filles. Le RENAFERGUI sera toujours à l’avant-garde de cette cause. Je lance un appel sincère et pressant aux femmes de Kindia et des environs : saisissez cette opportunité unique. Le dépistage précoce du cancer du sein peut faire la différence entre la vie et la mort. Grâce à cette campagne, vous pouvez bénéficier d’un dépistage totalement gratuit. Ne laissez pas passer cette chance. »
Présente à la cérémonie de lancement, Jacqueline Cocker, conseillère à la LONAGUI, a expliqué les raisons du soutien de son institution à cette ONG : « nous sommes ici pour accompagner cette association dans la sensibilisation au dépistage du cancer du sein et du col de l’utérus. La LONAGUI, par le biais de son directeur général Mohamed Hawa Sylla, a souhaité soutenir cette initiative. Nous ne sommes pas seulement dans le domaine des jeux. Nous avons aussi un volet RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) qui nous permet d’accompagner des projets comme celui-ci. La LONAGUI participe à la réhabilitation des écoles, des hôpitaux et à des soutiens institutionnels variés. Nous sommes très satisfaits de voir que cette campagne de dépistage est en cours et donne des résultats. Certaines femmes dépistées, dont les cas les plus critiques, sont orientées vers Conakry pour une meilleure prise en charge. »
Quant à Safiatou Baldé, responsable du volet RSE de la LONAGUI, elle estime que la santé est un élément fondamental dans la société.
« Nous croyons fermement que la santé est essentielle dans la vie et dans la société. Et quand on parle de santé, on parle nécessairement des femmes, car, qu’on le reconnaisse ou non, elles sont plus exposées à certaines maladies. Soutenir un projet de dépistage précoce du cancer du sein et du col de l’utérus est pour nous une manière de montrer notre engagement envers la santé. Le cancer du sein et celui du col de l’utérus affectent des éléments cruciaux pour la procréation, un pouvoir naturel de la femme. Participer à des projets comme celui-ci est pour nous un honneur, et au-delà de cet engagement social, nous espérons que de nombreuses femmes se feront dépister. »
Interrogée, Djénab Sacko, une patiente venue de Mamou, témoigne : « tout a commencé par une blessure au sein. Je suis allée à l’hôpital régional de Mamou, puis à l’hôpital Donka, où j’ai été prise en charge. J’ai suivi un traitement pendant un an et quatre mois. C’est hier que j’ai été appelée pour venir ici. J’ai toujours une plaie au sein. Le traitement que j’ai suivi à Mamou a été pris en charge par la LONAGUI, et aujourd’hui encore je suis là. Je remercie beaucoup la LONAGUI ainsi que tout le personnel. »
Docteur Mohamed Moro Touré, chef du service gynéco-obstétrique de l’hôpital régional de Kindia, est, pour sa part, revenus sur les risques liés à ces maladies si elles ne sont pas dépistées : « les cancers gynécologiques, tels que le cancer du sein et celui du col de l’utérus, sont souvent dus au papillomavirus, qui peut être présent chez les femmes en âge de procréer. Il existe plusieurs facteurs de risque, comme la multiparité et les infections non traitées. Si le dépistage n’est pas fait, cela peut évoluer en lésions précancéreuses, qui, si elles ne sont pas prises en charge, peuvent se transformer en cancer du col ou en cancer du sein. »
Il est à noter que cette campagne de dépistage a débuté par une marche de sensibilisation dans le centre-ville et s’est terminée à l’hôpital régional de Kindia, où des dons ont été faits au service de maternité.