Présente à la cérémonie de lancement, Jacqueline Cocker, conseillère à la LONAGUI, a expliqué les raisons du soutien de son institution à cette ONG : « nous sommes ici pour accompagner cette association dans la sensibilisation au dépistage du cancer du sein et du col de l’utérus. La LONAGUI, par le biais de son directeur général Mohamed Hawa Sylla, a souhaité soutenir cette initiative. Nous ne sommes pas seulement dans le domaine des jeux. Nous avons aussi un volet RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) qui nous permet d’accompagner des projets comme celui-ci. La LONAGUI participe à la réhabilitation des écoles, des hôpitaux et à des soutiens institutionnels variés. Nous sommes très satisfaits de voir que cette campagne de dépistage est en cours et donne des résultats. Certaines femmes dépistées, dont les cas les plus critiques, sont orientées vers Conakry pour une meilleure prise en charge. »
Quant à Safiatou Baldé, responsable du volet RSE de la LONAGUI, elle estime que la santé est un élément fondamental dans la société.
« Nous croyons fermement que la santé est essentielle dans la vie et dans la société. Et quand on parle de santé, on parle nécessairement des femmes, car, qu’on le reconnaisse ou non, elles sont plus exposées à certaines maladies. Soutenir un projet de dépistage précoce du cancer du sein et du col de l’utérus est pour nous une manière de montrer notre engagement envers la santé. Le cancer du sein et celui du col de l’utérus affectent des éléments cruciaux pour la procréation, un pouvoir naturel de la femme. Participer à des projets comme celui-ci est pour nous un honneur, et au-delà de cet engagement social, nous espérons que de nombreuses femmes se feront dépister. »
Interrogée, Djénab Sacko, une patiente venue de Mamou, témoigne : « tout a commencé par une blessure au sein. Je suis allée à l’hôpital régional de Mamou, puis à l’hôpital Donka, où j’ai été prise en charge. J’ai suivi un traitement pendant un an et quatre mois. C’est hier que j’ai été appelée pour venir ici. J’ai toujours une plaie au sein. Le traitement que j’ai suivi à Mamou a été pris en charge par la LONAGUI, et aujourd’hui encore je suis là. Je remercie beaucoup la LONAGUI ainsi que tout le personnel. »
Docteur Mohamed Moro Touré, chef du service gynéco-obstétrique de l’hôpital régional de Kindia, est, pour sa part, revenus sur les risques liés à ces maladies si elles ne sont pas dépistées : « les cancers gynécologiques, tels que le cancer du sein et celui du col de l’utérus, sont souvent dus au papillomavirus, qui peut être présent chez les femmes en âge de procréer. Il existe plusieurs facteurs de risque, comme la multiparité et les infections non traitées. Si le dépistage n’est pas fait, cela peut évoluer en lésions précancéreuses, qui, si elles ne sont pas prises en charge, peuvent se transformer en cancer du col ou en cancer du sein. »
Il est à noter que cette campagne de dépistage a débuté par une marche de sensibilisation dans le centre-ville et s’est terminée à l’hôpital régional de Kindia, où des dons ont été faits au service de maternité.