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Sanctions contre le Cnrd : Dr Faya accuse la Cedeao d’avoir pris parti dans la crise guinéenne

Parmi les réactions aux sanctions que la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) a reconduite contre les militaires au pouvoir en Guinée, au Mali et au Burkina Faso, en marge de l’assemblée de l’Union Africaine ce weekend, il y a celle de Dr Faya Millimouno pour ce qui est de son pays. Le Président de Bloc Libéral (BL) désapprouve la décision de l’organisme sous-régionale qu’il accuse de prendre parti dans la crise guinéenne au lieu d’accompagner le processus du retour à l’ordre constitutionnel.

Fidèle à sa position plutôt proche de celle du comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), à propos de ces sanctions, le président de la coalition des partis pour la rupture (CPR) pense que « ce n’est pas opportun ». Poursuivant, Dr Faya s’interroge sur les raisons pour lesquelles ces sanctions sont reconduites, « du moment que la CEDEAO a obtenu tout ce qu’elle a demandé » en faisant référence au dialogue organisé par le CNRD.

En réaction à l’exclusion reprochée au pouvoir militaire dans le processus en cours par la CEDEAO, notre interlocuteur répond : « c’est une lecture complètement biaisée ».  Et d’opposer à la CEDEAO « les 24 mois conjointement retenus par le gouvernement et une mission de la CEDEAO, le fait que médiateur nommé par la CEDEAO soit venu à plusieurs reprises, la création d’un cadre de dialogue permanent et inclusif qui a eu ses premiers travaux assortis de recommandations… »

A propos des principaux partis et acteurs sociopolitiques n’ayant pas part au processus mis en place par la junte, Dr Faya répond : « ce n’est pas parce que je ne vois pas le fait que certains ont choisi eux-mêmes de ne pas être autour de la table. Je vois le biais de la CEDEAO dans ses réactions. Elle soutient le pan des Guinéens qui boycottent le cadre de dialogue », alors « qu’ils sont les seuls à promouvoir l’exclusion ».

Sinon, soutient-il, « l’inclusion que souhaite la CEDEAO, c’est ce qui se fait à Conakry ». Ajoutant que « c’est ce que nous avons toujours souhaité et que c’est ce qui a fait qu’on ait perdu un temps fou ». Avant d’en déduire que « la CEDEAO soutient un pan qui la traite avec mépris parce que la CEDEAO est en train de promouvoir l’inclusion et ce pan-là est en train promouvoir l’exclusion ».

En réaction au rappel qui lui est fait que ce qu’il considère comme « un pan » regroupe les partis politiques les plus représentatifs du pays, le président du BL a une autre façon de voir qui a tendance à remettre en cause le poids des partis d’opposition qui ont pourtant recueilli des suffrages importants pendant toutes les élections que la Guinée connues ces dernières années. « Les partis dont vous faites cas ont vu leur poids diminuer au fur et à mesure que les élections s’organisent…», argue-t-il.

Une lecture discutable, mais qui ne risque pas d’éloigner le président du BL des nouveaux maîtres de Conakry.

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