La construction de cette route ci-haut citée est à inscrire dans les exemples de réussite du programme d’aménagement d’infrastructures routières urbaines, entrepris par les nouvelles autorités. En maints endroits dans la capitale, les preuves pour s’en convaincre ne font pas défaut. Les chantiers sont légion.
La zone dont nous parlons ici, part de Cosa, en bordure du chemin de fer de Friguia, pour se séparer, plus loin en deux embranchements menant respectivement vers Koloma et Bomboly et à »Rails-Rails ». Auparavant, cette vaste étendue que se partagent plusieurs quartiers, était réputée pour son accès difficile et son enclavement. Les usagers obligés de l’emprunter, dieu seul sait qu’ils n’étaient pas nombreux, étaient soumis à rude épreuve. On n’en dira pas mieux.
Sur ces chemins hasardeux, la peine et les écueils ne manquaient point. Le relatif isolement des lieux, combiné à l’insécurité ambiante qui y prévalait constituait, même pour les plus hardis d’entre les usagers, une source d’appréhension. Ce sentiment virait à l’angoisse ou à la psychose, dès lors qu’une panne survient en chemin ou qu’un piéton s’y retrouve seul, la nuit. Cela était connu de tous les habitants de ces quartiers traversés par la voie ferrée de Friguia. Des groupes de jeunes consommant le chanvre indien occupaient le terrain en permanence.
On en était arrivé au point où se déplacer, de Cosa pour Koloma ou »Rails-Rails », donnait à réfléchir à quiconque devait ou voulait s’y résoudre. Que ce soit à pied ou par véhicule et pour quelque raison que ce soit. Surtout la nuit !
Aujourd’hui, tout cela est du domaine du passé. Plus que de simples déviations aménagées à l’origine, pour la construction de l’échangeur de Bambéto, ces deux nouvelles voies sont des itinéraires bis de la route Le Prince. Elles décongestionnent au mieux cette artère, toujours saturée en la délestant des milliers d’usagers qui l’encombrent sans répit.
A présent, tous ceux qui roulent en direction des quartiers situés sur le flanc nord de la route Le Prince, se rabattent sur cette nouvelle route à partir de Koloma ou de »Rails-Rails ». Ils rejoignent paisiblement la T3 au niveau des rails, dans le sens Nongo. Ce qui leur évite de tomber dans le »piège » du carrefour Cosa avec ses interminables embouteillages.
À lire aussi
Voici donc, deux belles routes qui s’offrent aux usagers. Elles sont toutes modernes, au sens propre du terme, puisque assainies, dotées de signalisation (verticale et horizontale) et de lampadaires (en cours d’installation).
Mais, hélas, paradoxe ! Le chantier n’est pas encore fermé (des travaux de finition se poursuivent toujours) que déjà, des mauvais comportements sont observés sur le terrain. Les gens sont heureux, il est vrai, mais c’est le contre-sens de cette joie de disposer d’une nouvelle route qu’ils montrent, à travers des imprudences notoires. Au nombre des infractions relevées, on cite principalement l’excès de vitesse, la surcharge, les croisements et dépassements défectueux, les engagements sans précaution, les arrêts, départs et demi-tours brusques. Ils sont légion et récurrents, les mauvais comportements qu’on relève, surtout chez les motocyclistes!
Et les accidents, qui étaient rares auparavant, quand c’était une route en latérite, avec des ornières partout, sont en train de se produire maintenant, chaque jour qui passe. De jour comme de nuit ! Là aussi, les motocyclistes sont en première ligne.
Face à une telle réalité, la question se pose de savoir s’il ne s’agit pas de la rançon du progrès qu’on nous impute ? Et bien non, est la réponse !
Il s’agit plutôt de la résultante d’un comportement humain. Nous nous devons de l’adapter à la nouvelle donne que constitue l’infrastructure réalisée. L’éducation et la sensibilisation des usagers et des riverains de la route vont être la clé de voûte de la démarche à suivre pour réduire les accidents et préserver le réseau routier. La méthode à suivre est à déterminer, le moment venu.
Ces deux objectifs nous semblent essentiels à développer. Aussi, allons nous y revenir plus en détail, dans nos prochaines parutions.
