Dans les kiosques cette semaine, Le Standard, Le Lynx et L’Indépendant ont retenu l’attention de Guineenews©. « Les vérités de Bah Oury aux leaders du FNDC qui se livrent à « double jeu ‘’ », barre ainsi Le Standard à sa grande Une. Dans son article, l’hebdomadaire rapporte des propos de l’ancien président de l’Union pour la Démocratie et le Développement (UDD) qui dénonce l’attitude de certains leaders et membres de cette plateforme qui se livreraient à un « double jeu » dans cette lutte pour le départ du Pr Alpha Condé du pouvoir.
« Je les avais prévenus, lors d’une de nos réunions. J’avais dit que si la démarche n’est pas claire, il va de soi que la population se mobilisera très faiblement [….] les gens veulent une autre façon de faire, une autre démarche beaucoup plus explicative, pédagogique, pour que les gens se rendent compte que c’est de leur sort dont il s’agit. Ce n’est pas le sort d’un individu soit-il le président de la République ou de quelques autres qui ambitionnent de le remplacer », rapporte Le Standard.
Bah Oury poursuit : « il faut qu’il y ait de la cohérence, de la clarté parce que sinon on est en train, en agissant ainsi, d’aider le pouvoir à aboutir à ce qu’il veut. C’est-à-dire un 3ème mandat pour Alpha Condé. Publiquement en faisant semblant qu’on est contre alors qu’en réalité, c’est une manière de favoriser le maintien du statuquo […] Il faut être concret et pragmatique, il faut être véridique, il faut dire ce qui est possible et non pas dire des choses qui par la suite ne se font pas ».
D’ailleurs, sur le FNDC, L’Indépendant s’interroge en ces termes : « le FNDC manque-t-il de stratégie ? » Le journal donne la parole à Ibrahima Diallo, le chargé des opérations du Front national pour la défense de constitution, pour répondre à cette question. Saluant le fait qu’il n’y a pas eu de perte en vie humaine (lors de la dernière sortie du FNDC) tout en regrettant les cas de blessés, Ibrahima Diallo prévient que tout ce que le FNDC n’a pas fait et ne fera pas « c’est de prendre les armes de guerre ».
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« Une récente vidéo d’un ex de la Francophonie sur la crise malienne fait tabac sur la toile. Il fustige Alpha Grimpeur qui soutient IB-Kappè, empêtré dans une crise sociopolitique sans précédent », indique Le Lynx qui titre sur le sujet : « Je t’aime, moi non plus ! » Le satirique transcrit en fait une vidéo de Mediaguinée dans laquelle parle Mohamed Aly Bathily, ancien ministre, ancien diplomate, ancien fonctionnaire international à l’OIF, juriste et politicien malien.
Dans une interview accordée à Mediaguinée, Bathily indique, en répondant à des questions de notre confrère : « j’ai porté à la connaissance de M. Alpha Condé, ce que j’ai appris d’un de nos hôtes de la CEDEAO. Vous savez, ces genres de délégations sont composés de personnes de différents pays, sensibilité, convictions. S’ils les cachent dans les débats, dans les discussions, à l’heure du café, ils se livrent.
Un membre de la délégation m’a apostrophé : ‘’ M. Batchily, pourquoi vous ne cherchez pas l’appui de certains chefs d’Etat de la CEDEAO ? Vous savez dans ces choses-là, il faut des appuis. Lorsque le Burkina se battait contre Blaise, les Brukinabé s’étaient beaucoup appuyés sur Issoufou du Niger. Dans votre histoire, le Président Alpha Condé soutient fort M. Ibrahim Boubacar Keita, et c’est peut-être même lui qui a inspiré un peu cette forme de délégation en passant par Mohammed Buhari du Nigeria. J’ai dit : ah bon ? Il en est ainsi ?
Il a dit : oui, il donne un appui très très fort à M. Ibrahim Boubacar Keita et ça m’étonnerait que vous puissiez réussir sans l’appui de certains chefs d’Etat … Nous ne sommes pas le jouet des chefs d’Etat. Si le Président Alpha Condé peut aider à régler nos problèmes y compris avec le M5, il peut prendre contact avec, même s’il tient à aider Ibrahim Boubacar Keïta, mais il ne l’a jamais fait. De quel droit s’arroge-t-il donc pour essayer de traiter les affaires du Mali au sein d’un club privé de chefs d’Etat de la CEDEAO ? ’’… »