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Revue de presse : « la Guinée ne peut pas respirer ! », dix ans sans Haute Cour de Justice…

Dans la revue de presse de Guineenews, cette semaine, les déchets qui polluent l’environnement en Guinée, la tribune de Me Mohamed Traoré sur la Haute Cour de Justice,  Cellou et Sonko interdits de sortir de leurs pays respectifs…

« Produits d’occase importés-Déchets-Pollution/La Guinée ne peut pas respirer ! », titre Le Lynx à sa Une. Le satirique souligne que le bled a ratifié les Conventions de Stockholm, de Bâle, de Bamako. Il a signé l’Accord de Paris sur le climat, mais il s’est raté face aux déchets, qui pullulent, et la pollution. Le journal rappelle aussi qu’en 2010, le gouvernement a tenté différentes approches de la gestion des déchets. « A ce jour, n’est visible nulle politique nationale, précise et cohérente de l’assainissement et la gestion des déchets. Des PME assurent  la pré-collecte et acheminent les ordures ménagères au niveau des points de regroupement. La décharge des ordures est assurée par le SPTD, service public de transfert des déchets, qui gère la décharge de la Minière…Olivier Chanoine, le responsable de SANITA nous dit que les Guinéens produisent en moyenne 0,4 kg de déchets par habitant et par jour. Et de préciser : ‘’ ces déchets contiennent actuellement 20 % de plastique, 12 % de papier, plus de 50 % de produits compostables, des canettes métalliques et un peu de bois et de déchets inertes  (béton, tuiles et briques, vitrage). Le système actuel permet de collecter 20 à 30 % de ces déchets  ‘’. Le reste élit domicile en plein air. Pour lui, le recyclage réduirait les déchets collectés de 0,1 à 0,2 kg par habitant et par jour.  Le système de collecte et de tri SANITA coûterait 30 000 Gnf par ménage et par mois. La pollution s’intensifie, elle s’en tape  », écrit le journal.

« Dix ans sans Haute Cour de Justice », c’est le titre d’une tribune de l’ancien bâtonnier Me Mohamed Traoré qui interpelle les députés et la société civile dans La lance du 26 mai. « Dix ans sans Haute Cour de Justice et peut-être six années encore sans Haute Cour de Justice », alerte l’avocat qui ne constate aucune volonté de mettre en place cette institution. « On pourrait même se demander pour quelle raison elle a été reconduite dans la nouvelle constitution puisque ni le gouvernement ni les députés n’en veulent, si on se fie à leur attitude ou à leur silence. A  la limite on peut comprendre que le président de la République ou les ministres ne montrent aucun enthousiasme particulier quant à la mise en place de cette institution puisque ce vide leur assure indirectement une certaine impunité. Mais c’est moins compréhensible de la part des députés », déplore l’avocat qui signale qu’aujourd’hui, même s’il arrivait au président de commettre des faits susceptibles d’entrer dans la qualification de haute trahison ou à un ministre de se rendre coupable d’infractions dans l’exercice de ses fonctions, il n’existe aucune juridiction pour les juger.

« Cellou Dalein et Ousmane Sonko interdits de voyage/ Explications à Dakar, omerta à Conakry », titre La Lance. Le journal rappelle qu’il a déjà écrit que bien qu’opposés, les présidents sénégalais et guinéen convergent à bien des égards dans leurs méthodes de museler leurs oppositions respectives. « Ousmane Sonko  et Cellou Dalein Diallo, respectivement adversaires de Macky Sall et de Alpha Condé subissent le même sort : tous deux sont interdits de sortie de leurs territoires, pour rallier la capitale togolaise, Lomé. Ils y étaient conviés pour prendre part à un colloque sur l’avenir du Franc des colonies d’Afrique francophone (CFA)… ».

Pourtant, le  journal indique qu’au-delà de leur statut d’homme politique, le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) et celui du Parti des patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF) sont des habitués des questions économiques. Même si Cellou Dalein a une position moins tranchée à propos du débat sur le FCFA que Ousmane Sonko qui avait fait de ce sujet de controverse un de ses principaux axes de campagne lors de la présidentielle sénégalaise de 2019.

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