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Revue de presse : dans les journaux, la transition en Guinée, la diversion gouvernementale, les examens scolaires 2023…

Cette semaine, dans les kiosques, Guinéenews a feuilleté les hebdomadaires Le Lynx, La Lance et L’Indépendant, mais aussi le quotidien national Horoya.

« Diversion gouvernementale, Saison 2 ! », barre Le Lynx à sa Une du 6 février. Le satirique écrit qu’ « alors que le Garde des Shows tourne en rond à l’intérieur du pays depuis trois semaines, le PM Nanard Goumou s’y rend à son tour ; puis, suivra le CNT, à l’occasion du premier anniversaire de son installation. Rappelant qu’il y a moins d’un an c’était l’immersion gouvernementale, le journal estime qu’à présent, c’est la diversion. Et le journal de s’interroger : à quoi auront servi les précédents diagnostics ? Après avoir déposé Alpha Grimpeur, le colonel Doum-bouillant et son gou-bernement ont multiplié les initiatives pour se rapprocher des Guinéens. « Mais pour quels résultats », s’interroge Le Lynx qui souligne, en ce qui concerne Charles Wright, que son prédécesseur Moriba Alain Koné avait lui aussi « touché du doigt, non sans amertume, d’horribles réalités notamment aux niveaux des juridictions et des prisons ». Mais, titre Le Lynx, le doigt de Moriba n’est pas celui de Charles Wright. Ce dernier, met le journal en encadré, n’a pas manqué d’appeler à soutenir Doum-bouillant. Ces « tribulations de Charles Wright à l’intérieur du pays », amènent Le Lynx à se demander si le ministre de la Justice ne serait pas sur les traces de Moussant Keita qui avait dit Dadis ou la mort lors de la transition de 2009-2010.

La Lance compare d’ailleurs cette transition de 2009-2010 à celle dirigée par Mamadi Doumbouya et fait ressortir que le contexte actuel est radicalement différent avec 2009-2010. « Le moins que l’on puisse dire est que Moussa Dadis Camara a eu moins de chance que Mamadi Doumbouya. Le premier avait fait l’objet de terribles pressions pour ne pas dire d’un harcèlement, pour céder le pouvoir au civil. Le second subit moins de pressions. Certes la fameuse communauté internationale réclame le retour à l’ordre constitutionnel, mais ce n’est pas avec le même ton qu’il y a 14 ans ». La Lance tente d’expliquer la différence dans le traitement entre le premier et le deuxième cas et estime que « c’est la géopolitique qui a changé entre les deux périodes ». Et de poursuivre : « depuis l’assassinat du colonel Kadhafi, suivi de la guerre en Libye, la Russie, qui émettait parfois la même longueur d’ondes que l’Occident sur certains dossiers africains, comme celui du retour à l’ordre constitutionnel en Guinée en 2009-2010, le pays de Poutine a pris ses distances avec l’Occident. A cela s’ajoute la perte de vitesse de la France dans son fameux pré-carré. Avec la contestation, voire la rébellion du Mali et dans une moindre mesure du Burkina Faso contre la France, l’ancienne puissance remue désormais mille fois la langue avant de parler de l’Afrique Francophone […] Or les Etats-Unis, l’Allemagne et la Grande Bretagne se rallient souvent derrière la position française lorsqu’il s’agit de l’Afrique francophone […] Que dire de la CEDEAO ? Cette organisation, qui est la seule à mettre la pression sur Conakry, est, elle aussi fragilisée par la position qu’elle avait adoptée vis-à-vis du troisième mandat… »

Le quotidien national Horoya écrit sur l’un des chantiers de la transition en signalant que le chantier du pont de Soumba est exécuté à 80%. Le journal rapporte que les impressions du ministre des Infrastructures, Gandho Barry – qui s’est rendu sur le chantier avec son homologue de la Coopération internationale Rose Pola Pricémou – sont bonnes dans la mesure où les travaux avancent à grand pas. Dans Horoya, Gandho Barry déclare : « il est prévu que le pont soit ouvert à la circulation donc aux usagers à la fin mars. Toutes les dispositions sont prises aujourd’hui pour que ce délai soit respecté afin de pouvoir inaugurer cet ouvrage ».

L’Indépendant écrit sur les prochains examens scolaires en donnant la parole au secrétaire général du Syndicat national de l’Education (SNE), Michel Pépé Balamou. Ce dernier affirme que « l’utilisation des caméras de surveillances aux examens nationaux 2023 est inopportune et discriminatoire ».

Pour Pépé Balamou estime qu’il y a un certain nombre de préalables qu’il va falloir remplir avant de procéder à cette vidéo surveillance. Discriminatoire parce que ça va être appliqué à un groupe d’élèves d’une zone supposée être « zone à risque » et en même temps d’autres ne vont pas être couvertes par ces caméras de surveillance. « Or, les apprenants doivent être mis dans les mêmes conditions d’apprentissage, d’enseignement mais aussi d’évaluation ».

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