Dans la revue de presse de Guineenews, cette semaine, la procédure « pourrie » de délivrance des cartes nationales biométriques, la relation entre Tibou et Cellou, le droit de veto à l’ONU…
« ONU/ Le droit de véto, un frein à la libre expression des peuples », titre le quotidien national Horoya a sa petite Une du vendredi 21 mai. Pour le journal, l’Organisation des Nations unies (ONU) reste indispensable. « Depuis sa création, l’ONU a mis en place plus de 50 opérations de maintien de la paix, dont une quinzaine sont encore en cours. L’ONU ne parvient donc toujours pas à éviter les guerres, mais elle a un rôle déterminant lorsqu’il s’agit d’accompagner les processus de pacification : faciliter la mise en œuvre d’accords de paix, surveiller les cessez-le-feu, favoriser l’aide d’urgence, etc. L’ONU aide aussi les pays qui sortent d’une guerre à mettre en place des institutions démocratiques […] Aussi, étant donné que la pauvreté est l’un des principaux obstacles à la paix, l’ONU s’est dotée d’organismes de coopération internationale qui doivent favoriser le développement économique et social de tous les pays […] L’un des grands résultats positif de l’ONU a également été son intervention en faveur du mouvement de décolonisation dans les années 1960…» Malgré tous ces efforts, Horoya estime qu’il apparaît aujourd’hui que l’existence du droit de véto est un frein à l’égalité et à la cohésion pacifique entre les peuples. « Un droit de véto à abolir sinon les autres Etats sont comme de simples contemplateurs », écrit Horoya.
« Carte d’identité nationale biométrique/ Voyage à l’intérieur d’une procédure pourrie », titre le satirique Le Lynx. L’hebdomadaire que la délivrance de la carte d’identité nationale biométrique, annoncée en fanfare, est pour le moment un fiasco. Un journaliste du satirique a suivi le processus de délivrance de la carte. Dans son article, il dit avoir entamé la procédure le 12 février. Mais ne l’a reçu que le 3 mai. Le journaliste en vient à la conclusion que le processus de la carte biométrique est un marathon, des commissariats centraux du Grand Cona-cris continuent de délivrer au prix de la carte biométrique les anciennes cartes d’identité nationale. Pourtant, rappelle le journal, le 3 février dernier, le commis-serf divisionnaire Mamadouba Paye Cas-marrant trompetait : « il n’y a pas de rabatteurs aux commissariats. Venez vous-même chercher vos cartes d’identité nationale biométrique. Elle est disponible dans toutes les 33 préfectures de la Guinée. Elle ne coûte que 100 000 fg pour une validité de 5 ans…» Et le journal de se demander : mais dans quel pays vit Mamadouba Paye ?
« Cellou Dalein et moi sommes divergents, mais pas en guerre », indique le porte-parole du gouvernement, Tibou Kamara, dans La Lance du 19 mai. « J’ai connu Cellou, il n’était ni homme politique en tant que tel, encore moins un leader politique ou opposant. Je fais la différence entre les relations personnelles avec l’engagement et les convictions politiques. J’ai connu Cellou ministre dans le gouvernement de Conté. C’était là aussi le journaliste qui rencontrait l’officiel. Il y a eu des relations personnelles, une amitié connue de tous et pour laquelle j’ai eu à m’expliquer à maintes reprises », répond Tibou Kamara dans une interview dont la deuxième partie sera publiée la semaine prochaine par l’hebdomadaire.