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Retrait de la Licence à Intercel : le ministre Moustapha Mamy donne les raisons

 Le ministre des Télécommunications et de l’Economie Numérique est revenu largement ce jeudi matin aux micros de nos confrères d’Espace FM, sur les raisons du retrait de la licence d’exploitation à la société Intercel. Moustapha Mamy Diaby, sans langue de bois a expliqué en détails le non-respect du cahier de charges  et les efforts fournis par l’Etat pour maintenir cette société.

A la question de savoir pourquoi c’est maintenant que l’Etat réagit, le ministre des Télécommunications, apprend à nos confrères qu’avant de prendre la décision, tous les paramètres ont été étudiés. L’impact de la décision sur la société, sur l’Etat et sur les clients. C’est suite à cette analyse que la décision a été prise.

Qu’a fait réellement l’Etat pour sauver Intercel du naufrage ? 

Selon le ministre Moustapha Mamy Diaby, l’Etat a fait des efforts, a beaucoup fait pour maintenir Intercel en vie. « Depuis quelques années, l’Etat a fourni beaucoup d’efforts. Tenez-vous bien! Pendant une année, cette société était exemptée de taxes. Nous sommes allés jusqu’à demander aux  autres opérateurs d’être flexibles avec Intercel. D’être moins regardants dans le paiement des taxes en ce qui concerne l’interconnexion. Contrepartie, Intercel doit se faire des équipements pour l’extension de leur réseau…», a confié le ministre Diaby.  Malgré tous ces efforts de l’Etat, la société, selon le ministre,  n’a pu respecter ses engagements. « Nous avons interpelé l’opérateur, mais rien n’y fit… Alors on s’est vu obligé de lui retirer sa licence…», a-t-il tranché.

Est-ce suffisant ce que l’Etat a fait pour cette société ? Pourquoi ne pas intervenir financièrement pour lui apporter un souffle ?

« Nous avons décidé de l’accompagner. Le gouvernement n’a aucun intérêt à voir une société comme Intercel mourir. Mais n’oubliez pas que c’est une société privée ! L’Etat n’est pas actionnaire ! On peut lui faciliter la tâche, la promouvoir… Nous devons restés équidistants, observer une position de neutralité entre les différents opérateurs. L’Etat a trop fait. Nous sommes allés au-delà malgré notre obligation de neutralité. Mais hélas ! Aucun engagement n’a été respecté. Notre constat après a été la société n’est pas en mesure de respecter le cahier de charge et sa présence porte préjudice aux autres opérateurs. D’où la nécessité de la fermer

En un mot, selon le ministre tutelle, Intercel s’est vue retirée sa licence pour le non-respect du cahier de charges, pour le non-investissement, le non-respect de l’écosystème et autres manquements à la règle. Comme quoi, son fonctionnement était un poids qui tirait les autres opérateurs vers le bas.

Et pourtant cette société avait eu l’exclusivité du marché de la flotte avec le gouvernement !

« Effectivement. C’est ce que je vous ai dit au départ. C’était une façon d’aider cette société, de la soutenir. L’Etat s’est fait le principal client. Ce n’était pas non plus du favoritisme. C’était une opération commerciale. D’ailleurs, tout citoyen a le doit de choisir son opérateur… Je vous apprends aussi que nous sommes avec Orange, MTN et Cellcom. Si nous avions agi ainsi avec Intercel, c’était pour inciter les clients et les investisseurs. »

Et que devient maintenant la licence d’Intercel ?

A cette interrogation, le ministre a coupé court. Une décision sera prise après des études et des analyses, le temps sans doute de trouver un investisseur….

Qu’attend la Guinée pour avoir le 4G à l’instar des autres pays ?

A entendre le ministre des Télécommunications et de l’Economie Numérique, ce n’est pas l’Etat qui octroie la licence. C’est à l’opérateur de demander. L’Etat, lui, présentera par la suite le cahier de charge. Quand l’opérateur décidera son choix, les prix lui seront proposés. C’est à partir de là que commence le marché. Et enfin le dossier sera traité.

Concernant les plaintes des clients des opérateurs de téléphonie mobiles, le ministre Diaby a renvoyé les journalistes vers l’Autorité de Régulation des Postes et Télécommunications. C’est à l’ARPT de voir le cahier de charges et prendre la décision qui s’impose.

Quant au cas de la Sotelgui ou Guinée Telcom, le ministre a été clair. Pour lui, il n’y a de potion magique. Il faut un investisseur sérieux et capable et de la volonté politique… Il a été avare en commentaire à cause de sa position d’homme d’Etat qui a l’obligation de réserve… « Nous sommes dans une administration. Nous avons l’obligation de réserve… Je suis désolé ! »

Sa plainte contre les journalistes ? 

« Le dossier est devant la justice. Mon avocat est bien placé pour en parler. Mais n’oubliez pas que nous avons été choqués. Il faut que justice soit faite. Ce n’est pas une rancœur… Comprenez-moi. Quand on veut nuire à votre image, l’image de vos collaborateurs. Vous savez, ces écrits plus tard… J’en parle avec peine… Vous comprenez… »

Le ministre Moutapha Mamy Diaby, n’est pas passé par le dos de la cuillère. Il a humblement, calmement et sereinement expliqué pourquoi la société Intercel a été fermée. Ceci pour fermer les mauvaises langues qui s’apprêtent à dire « Moustapha Mamy est encore passé par là ».

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