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Retour à l’ordre constitutionnel : la Guinée, le Burkina et le Mali répondent à la communauté internationale

La Guinée, le Mali et Burkina Faso, à travers leurs ministres des Affaires Etrangères viennent d’avoir »une réunion tripartite » à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso. C’était les 8 et 9 février, « dans le cadre du renforcement des liens historiques d’amitié, de fraternité, de solidarité et de coopération« , selon le communiqué final qui a sanctionné la rencontre.

Unis jusqu’à peu par leur appartenance à la même communauté des économiques des États de l’Afrique l’ouest, ils sont davantage liés par leur destin commun. En rupture de ban au sein de la communauté internationale, du fait de la rupture de l’ordre constitutionnel opérée suite aux différents coups d’Etat les trois États n’ont pas l’intention de se laisser faire face à la pression interne et externe.

D’où la multiplication des rencontres et des initiatives pour faire face à leurs besoins du moment. Parmi elles, cette dernière où il a été question au point six (6) du document, « des sujets d’importance majeure et d’intérêt commun, notamment la réussite des processus de transition devant conduire au retour à l’ordre constitutionnel apaisé et sécurisé, la promotion de la bonne gouvernance, la mutualisation des moyens pour relever les défis sécuritaire, économique et humanitaire, le renforcement de la relation tripartite par la dynamisation de l’axe Bamako -Conakry – Ouagadougou, ainsi que la concertation sur les questions sous-regionales, régionales et internationales ».

Dans la même logique, au point huit (8) du communiqué, « … ils se sont engagés à répondre aux aspirations des populations de leurs pays respectifs et à faire de l’axe Bamako -Conakry – Ouagadougou, un domaine stratégique et prioritaire pour le développement du commerce, des transports, de l’approvisionnement en produits de première nécessité, de la formation professionnelle, du développement rural, de l’exploitation minière, de la culture et des arts, ainsi que de la lutte contre l’insécurité ». Cela, « tout en réaffirmant leur attachement aux objectifs et principes de la CEDEAO ».

Poursuivant cette dynamique, « les chefs de délégation ont noté » au point neuf (9) du document, « la nécessité de mettre en place et d’institutionnaliser un cadre permanent de concertation entre les trois pays; la tenue de consultations politiques et diplomatiques au plus haut niveau afin de faire de ce partenariat Bamako – Conakry – Ouagadougou un axe gagnant pour le bien-être des populations; le renforcement de la solidarité en vue d’assurer la sécurité« .

Sur cet aspect, au 11 eme point, il ressort que « dans le cadre de la lutte contre l’insécurité dans la bande Sahelo saharienne, les délégations burkinabé, guinéenne et malienne ont relevé la nécessité de conjuguer leurs efforts et ceux des pays de la sous-région et de la région pour faire face à ce fléau. » Et d’ajouter que:  » mesurant l’ampleur du défi à l’échelle régionale et l’interconnexion des sources de déstabilisation, elles appellent à une mise en cohérence des actions au niveau régional », mais, « sur la base des efforts bilatéraux déjà mis en œuvre ».

A propos des relations avec les organisations sous-regionale et régionale, au point quatorze (14), « ils ont déploré les sanctions imposées de façon mécanique qui ne tiennent souvent pas compte des causes profondes et complexes des changements politiques ». Et noter que « ces décisions de suspension empêchent la participation de leurs pays aux instances statutaires de la CEDEAO et de l’Union africaine et particulièrement celles traitant des défis majeurs auxquels ils sont les plus concernés tels l’insécurité, les questions humanitaires et de développement économique durable« .

Avant d’insister au point quinze (15) sur le fait que les mesures dénoncées « touchent des populations déjà meurtries par l’insécurité et les instabilités politiques, privent la CEDEAO et l’Union Africaine de la contribution des trois pays nécessaire pour relever les défis majeurs; porte atteinte à la solidarité sous-regionale et africaine qui constitue le principe cardinal de l’intégration, de la coopération régionale et continentale« .

A noter que le communiqué signé dès ministres en charge des Affaires Etrangères des trois pays concernés, demande « un appui technique, financier concret et conséquent aux efforts de sécurisations et à accompagner le processus de retour à un ordre constitutionnel normal ».

Une sorte de réplique diplomatique à la pression de la communauté internationale qui demande sans cesse aux trois pays de travailler au retour à l’ordre constitutionnel.

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