Les Forces Sociales de Guinée (FFSG) ne mâchent pas leurs mots dans leur protestation contre la confiscation des libertés, notamment celles de la presse. Elles se placent en première ligne dans le front qui se forme pour soutenir les organisations professionnelles de la presse.
« Face aux excès d’abus d’autorité qui s’abattent sur la liberté d’opinion avec le musellement programmé de la presse en Guinée, le soutien aux actions contre les violations des droits en Guinée, notamment la lutte menée par les Associations de presse et le SPPG, n’est plus une option, mais une obligation citoyenne qui transcende les choix politiques et les intérêts corporatifs« , affirment-elles dans une déclaration faite ce dimanche 10 décembre.
Poursuivant, les Forces Sociales de Guinée expliquent que « cette situation de violation systématique des droits et libertés n’est plus à démontrer après le blocage des sites il y a quelques mois, le brouillage des radios les ‘plus écoutées’ du pays, la restriction de l’accès à l’internet, et maintenant le retrait brutal des groupes de médias (DJOMA, ESPACE et EVASION) du bouquet Canal +, sans oublier l’interdiction de toute manifestation publique. »
C’est pourquoi elles « invitent l’ensemble des Guinéens résidant ou établis à l’étranger à apporter leur soutien respectif à toutes les actions de riposte programmées par les associations de presse et le SPPG. »
Elles annoncent dans le même sillage : « Il est sollicité de toutes et de tous d’afficher sur leurs différents canaux (Facebook, Instagram, WhatsApp…) de communication, pour la journée du lundi 11 décembre 2023, déclarée sans presse, un message de détresse, tel que : « 224, Presse & liberté d’opinion en danger. » »
Un appel qui pourrait être un camouflet pour le pouvoir en place, car c’est également dans l’espace numérique que ce dernier a décidé de restreindre les libertés.