Si la résolution qui «exige que la Russie cesse immédiatement de recourir à la force contre l’Ukraine» a recueilli une écrasante majorité des voix à l’occasion du vote intervenu ce mercredi aux nations unies, la Guinée fait partie des pays qui n’ont pas voté. C’est du moins l’impression que nous donne la publication faite à l’occasion par l’institution.
Selon le bureau de presse des Nations Unies , le vote qui a été «approuvé massivement par 141 pays, 5 s’y opposant, et 35 s’abstenant dont la Chine, sur les 193 membres que compte l’Organisation», «a été salué par une salve d’applaudissements».
Et d’informer que «la résolution, ponctuant plus de deux jours d’interventions à la tribune de l’ONU, réclame à Moscou qu’il « retire immédiatement, complètement et sans conditions toutes ses forces militaires » d’Ukraine et « condamne la décision de la Russie d’accentuer la mise en alerte de ses forces nucléaires ».
Précisant de passage que «les cinq pays ayant voté contre sont la Russie, la Biélorussie, la Corée du Nord, l’Erythrée et la Syrie ».
A propos de la Guinée, sa position est quelque peu curieuse. En tout, cas, sur ce graphique de Radio Canada elle ne figure ni parmi les États qui ont voté pour (le rouge), ni parmi ceux qui ont voté contre (noir), encore moins ceux qui ont opté pour l’abstention (rose). Par exemple les pays voisins de la Guinée ont tous voté – Sénégal et Mali se sont abstenus,tandis que la Gambie, Sierra Léone, Libéria, Cote d’Ivoire et le Ghana ont voté pour.
En fait il semble que la Guinée (en gris) contrairement à ses voisins n’a pas participé du tout au vote. Ce qui est interprété comme une forme d’abstention non assumée par certains observateurs. Pendant que d’autres s’interrogent si Guinée n’a pas été privée de son droit de vote, du fait de ne être à jour dans le paiement de ses cotisations au niveau de l’institution?
Des zones d’ombre qui demeurent en dépit de notre tentative de vérifier l’information à la source. Notre rédaction a joint le ministre guinéen des affaires étrangères pour en savoir davantage. Mais Dr Morissanda Kouyaté, a dit préférer ne pas faire de commentaire sur le sujet.
Il n’a non plus pas répondu à notre préoccupation au sujet des Guinéens d’Ukraine qui, selon toute vraissemblance restent abandonnés à eux-mêmes, alors que les autres pays africains ont commencé à rapatrier leurs ressortissants.