Arrivé le 22 décembre à Conakry après 13 ans d’exil à Ouagadougou, au Burkina Faso, l’ancien président de la junte militaire de 2009, le capitaine Moussa Dadis Camara devait initialement rallier la région forestière, située au sud-est de la capitale ce 31 décembre. Finalement cette visite qui était tant attendue n’ aura pas lieu. Elle sera reportée sine die, rapportaient ce mardi soir plusieurs sources et confimees sur place à N’Zérékoré par des membres de la commission locale en charge d’organiser cette réception.
» Oui, nous avons jugé nécessaire de reporter l’arrivée de Moussa Dadis Camara à une date ultérieure. Il y a eu des communiqués qui ont été diffusés pour informer les populations de la tournée du président dans la région. Et cela ne vient pas de la commission d’organisation. Pour le moment, on arrête toute action allant dans le sens de sa venue, jusqu’à ce que un nouvel ordre soit donné », nous confiait tard ce mardi soir Fassou Goumou, coordinateur de la commission d’organisation de l’accueil, l’air dépité.
De son côté, le maire de la commune urbaine, Moriba Albert Délamou assume sa part de responsabilité en insistant sur le fait qu’il n’a joué qu’un rôle d’interface entre les populations et la commission nationale basée à Conakry.
« Il est important de préciser que le projet de programme que j’ai reçu, vient de Conakry. Et j’assume… Car, c’est suite à celà que j’ai convoqué la presse pour informer la population de l’arrivée de Dadis tout en expliquant les différentes localités à visiter » souligne le maire de N’Zérékoré.
Dans la ville natale de Dadis, faut-il le rappeler, la population, après ce report, reste partagée entre la frustration de n’avoir pas pu accueillir leur champion à la date indiquée et les inquiétudes et interrogatoires qui ne cessent de monter quant à la la réalisation finalement de cette visite.
En tout cas ici, nombreux sont les partisans de l’ex-dirigeant qui croient dur comme fer que le report de cette date procède des manœuvres visant à l’empêcher revenir sur la terre de ses ancêtres. Une visite qui s’annonçait comme un test grandeur nature de la popularité auprès des siens, 13 ans après sa mise à l’écart de la tête du pays.