Les écoles ont officiellement rouvert ce mardi 4 octobre sur toute l’étendue du territoire national. A Conakry, la capitale, cette reprise des cours s’est déroulée dans une grande morosité, a-t-on constaté.
À lire aussi
En effet, il y a eu une folle rumeur sur les réseaux sociaux par rapport à un report de la date de la rentrée des classes. Ensuite, une autre raison invoquée par certains, la cherté de la vie pour expliquer cette timide reprise.
Pour Mohamed Sylla, parent d’élèves, l’une des difficultés de cette rentrée, c’est cherté des frais de scolarité.
« La scolarité est très chère dans les écoles privées. Les fondateurs d’écoles exigent le paiement par tranche. Il y en a qui demandent 500 mille francs guinéens comme la première tranche et d’autres vont au-delà. Pourtant, c’est le mois qu’on payait avant. Imaginez, j’ai trois enfants donc, je dois trouver 1 500 000 fg sans compter les fournitures », a-t-il expliqué.
Pour cet autre parent d’élèves, Facinet Bangoura, les vrais cours reprennent le lundi à venir.
Un enseignant du secondaire qui a requis l’anonymat dénonce le retard des dotations pédagogiques des enseignants : « nous n’avons pas reçu jusqu’à présent nos dotations notamment les cahiers de préparation et autres. C’est presque pareil dans toutes les écoles parce qu’un ami qui évolue au Lycée Bonfi m’a dit aussi qu’il n’a rien reçu. Par contre, nous les avons reçus l’année passée avant l’ouverture des classes. Si nous n’avons pas de nouveaux cahiers, cela veut dire tout simplement que nous n’allons travailler que sur les anciens documents. »
Même chose au Lycée Kipé où sur un effectif de plus de 1 000 élèves, il y a qu’une vingtaine d’élèves qui ont répondu l’appel. « A date, aucun enseignant n’a reçu ses cahiers de préparation. Il y a 4 ans, on recevait deux paquets de cahiers(100 pages et 200 pages) chacun, Aujourd’hui, nous avons à peine 2 cahiers », a-t-il dit.