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Guinée : Quelles stratégies pour le ministère de l’Education ? Les internautes proposent !

Les résultats des derniers examens nationaux n’ont pas connu de succès. C’est le moins qu’on puisse dire. À quelques jours de la rentrée des classes, les regards sont tournés vers les autorités en charge de l’Education nationale pour trouver de nouvelles mesures pour inverser la tendance. Les internautes n’ont pas été en marge de cette actualité. Ils ont partagé leur avis sur la page Facebook officielle de votre quotidien électronique Guineenews.

Prospere Delamou : « Le système éducatif guinéen va mal avec ce faible taux de réussite qui ne date pas d’aujourd’hui. Mais la question qui faille se poser est que cela est dû d’abord à quoi ? Avant qu’on ne se penche sur les pistes de solutions :

-Primo, les causes cette faiblesse du système éducatif sont dues au manque de suivi parental pour ne pas dire la démission parentale.  A cela, il faut ajouter aussi les fléaux des nouvelles technologies (Facebook, WhatsApp, tweeter,…)  qui ont d’ailleurs un impact grave sur la nouvelle génération coincée entre tradition et modernité; le manque de formateurs qualifiés ; la crise de confiance d’avoir de l’emploi d’autant plus que les aînés traînent, la situation est plus psychologique dans cette affaire.

C’est comme la banalité de passer en classe supérieure au niveau des classes intermédiaires. Le manque de rigueur des autorités en charge du système éducatif tant au niveau des directeurs régionaux, des enseignants et au niveau des élèves. Il y a un facteur qui passe inaperçu le manque des examens d’accueil des élèves en classe d’examen.

-Secondo, les pistes de solutions : Il faut que le suivi soit en famille ; les téléphones doivent être formellement interdits dans toutes les écoles ; le suivi et évaluation des enseignants de façon permanente. Les examens d’accueil dans les classes d’examens et pourquoi pas la dernière classe qui précède la classe d’examen (9èm année, 12èm année) pour qu’on est la qualité avant d’aller en classe d’examen. La formation des formateurs (toujours dit mais jamais suivi avec rigueur) qui doit être avec expertise et largement financée par l’Etat vers l’extérieur. L’introduction des cours du soir et le retour de bac 1 et 2 pour avoir des diplômés compétents et compétitifs sur le marché d’emploi ; La lutte contre la corruption. La réglementation des modes vestimentaires au niveau des élèves (surtout les filles ) et chez les enseignants.

Pour finir, autant l’autorité éducative doit revoir les réformes autant les parents d’élèves véritablement aidés l’Etat guinéen à avoir une formation de qualité. »

ABD : « La question de l’échec scolaire de masse est non seulement une préoccupation pour nous, pays pauvre moins avancé mais aussi pour des pays développés comme le Canada par exemple. Hier (lundi), je lisais le dernier numéro de la « Revue » du mensuel francophone québécois. Il contient un dossier spécial sur le concept d’éducation efficace. En clair, ici aussi au Québec, l’amélioration du taux de réussite scolaire est un enjeu de gouvernance publique. De plus en plus de commissions scolaires de la province se sont appropriées des méthodes d’éducation efficace pratiquées par les provinces anglophones comme l’Ontario notamment. Ces dernières ont d’ailleurs de meilleurs taux de réussite.

En gros, le concept d’éducation efficace consiste pour le personnel éducatif, de se remettre en question, simplifier ses méthodes en les modernisant. Le maitre mot étant de donner une place centrale au recueil des données sur la perception que les élèves ont de leurs formations de manière à pouvoir les analyser en temps réel et à corriger la barre. Faisons simple : le prof de mathématiques va non seulement évaluer ses élevés en leur donnant leurs notes mais aussi en donnant par question, la note totale de la classe. Cette innovation a montré que l’élève est plus à même de mesurer sa performance, se comparer, savoir s’il est bon ou s’il doit fournir des efforts supplémentaires et dans quel domaine précis.

La méthode d’éducation efficace suggère aux professeurs de demander régulièrement le feedback de ses clients que sont les élèves. Une fois ce feedback reçu, le prof est en mesure de savoir ses points forts et ses points d’amélioration et va donc devoir adapter son offre éducative et ou la manière d’offrir pour plus d’efficacité. Les études, selon ce dossier, ont montré que toutes les commissions scolaires du Québec qui ont adopté ses principes ont vu leur taux de réussite passer le cap fatidique des 80% de réussite.

L’éducation efficace conduit aux acteurs de l’enseignement à la formation continue beaucoup plus souvent qu’avant. Je crois sincèrement qu’il y a lieu de défier le statuquo dans notre manière d’enseigner en Afrique. Le progrès technique permet cela beaucoup plus facilement. Les ministères concernés doivent se pencher sur cette question, envoyer des missions d’étude ici au Québec pour s’imprégner de cette réalité et l’adopter. Sans remise en question de notre manière de faire, sans innovation, l’école devient ennuyante et l’échec massif la norme. »

Mohamed Abedi Soumah : « La solution est simple, l’État doit continuer la formation des enseignants, construire des salles de classes et les équiper, chercher à doter aux élèves des manuels scolaires individuels, décongestionner les élèves au moins 25 par salle de classe, le respect et la bonne rémunération des enseignants en situation de classe…»

Soumah le Guinéen : « À mon avis, l’État doit s’intéresser, en amont, à la formation des formateurs (enseignants) et à la création des conditions de travail (la construction des nouvelles classes, la réhabilitation des classes en état piteux, des toilettes, des directions, l’internet dans les bureaux). En plus, l’état doit impérativement procéder au contrôle et au suivi des enseignants pour que les cours soient de meilleure qualité.

Ensuite, l’état doit aussi réduire les journées culturelles qui sont des sources de la grossesse dans les établissements publics et privés.

En fin, l’état doit veiller sur les cas de fraude en mettant au premier plan les stratégies qui pourraient empêcher les PV fictifs de gagner au BAC. Ça c’est fréquent dans les privés. Je sais de quoi je parle. »

Alseny Farinta Camara : « Depuis pratiquement le début du mandat du président Alpha Condé, le système éducatif guinéen s’est rabaissé par le manque de cadres intègres à la tête du département. Cela a eu des fâcheuses conséquences aux grèves répétitives. Le gouvernement en voulant déstabiliser le mouvement syndical guinéen s’est affaibli et décrédibilisé.

Pour améliorer la qualité de l’enseignement, le gouvernement doit restaurer la confiance publique, respecter ses engagements vis-à-vis de ses partenaires. Il peut y arriver des moments difficiles pour tout gouvernement responsable. Il faudra qu’il choisisse la manière d’agir et de traiter les partenaires sociaux. Vous savez, la manière de dire la vérité est plus importante que la vérité elle-même. Il (gouvernement) doit absolument : garantir la transparence des finances publiques à travers l’accès à l’information publique ; garantir la responsabilité c’est-à-dire assurer et assumer ses actes, etc. »

Arfamoussaya Macka Diaby : « Bonjour Youssouf Boundou. Merci pour cette brillante innovation qui incite les Guinéens à participer aux débats socio-économiques, polico-culturels pour ce sujet stratégique et indispensable pour le développement de notre pays.

Il faut reconnaître que l’État, à travers le ministère de l’Education, doit impérativement trouver une politique pour créer les meilleurs cadres pour les enseignants et les élèves, améliorer les conditions des enseignants autant qu’il a la possibilité.

Le gouvernement, à travers le ministère de l’Education, doit revoir le système d’enseignement dans les villes et sous-préfectures de l’intérieur, où, il y a des écoles qui n’ont pas d’enseignants, ou, par manque d’enseignants, un seul professeur est obligé de dispenser trois à quatre matières. Dans les mêmes conditions, et les mêmes circonstances, certaines localités, par manque d’enseignants envoyés par le gouvernement, sont obligés de faire des cotisations ou des contributions pour payer les enseignants. Le défi est énorme, et le ministère doit être sur tous les fronts. »

Cris Bonheur Camara : « Il est facile pour beaucoup de personnes de rejeter la responsabilité à l’Etat, oui ! Mais il n’est pas à la base de tout ? Ce challenge a commencé lorsque les syndicats ont fait tête à l’Etat sur la question d’augmenter leur salaire.

-Arrêtons de penser que tout est négatif sur notre nation ; nous avons tous un rôle à jouer pour que la Guinée soit le meilleur ; restons soi-même, et arrêtons de comparer la Guinée aux autres pays. J’encourage le gouvernement et le ministère en charge de l’Education de continuer à former plus les enseignants guinéens… Mais aussi améliorer leur condition de vie. Les parents doivent jouer leurs rôles en ce qui concerne l’éducation de leurs enfants. »

Liz Sylla : Bien former les formateurs déjà, laisser l’éducation en dehors de la politique. L’école guinéenne doit être très exigeante désormais car le niveau des enfants ne fait que baisser. Il manque cruellement de qualification. L’Etat devrait vraiment miser gros sur l’éducation dans la répartition du budget national. Même l’enseignement privé a baissé de niveau. Tout est devenu politique.

Sam’s Pride : « Liz Sylla pour renchérir ta proposition, je suggère qu’on leur achète des Mamadou et Bineta pour qu’ils apprennent les bases. Sérieusement, le métier de celui qui transmet le savoir relève de ceux des plus nobles qui existent, ce qui veut dire que n’est pas enseignant qui le veut. Mais aujourd’hui en Guinée tout le monde peut devenir enseignant, même dans les écoles privées en tout cas pour la plupart, l’enseignement n’est plus de qualité. Aux autorités compétentes de mettre plus de rigueur, comme tu l’as souligné, dans leur formation et aussi leur donner les moyens d’exercer convenablement leur travail. Pour enrayer le mal il faut le combattre à la racine. «

Akoye Massa Koiwogui : « Il n’y a pas de recette miracle. L’Etat doit commencer par revoir le budget alloué au secteur éducatif. Sans connaitre les chiffres exacts, je ne pense pas que la Guinée soit parmi les meilleurs élèves de la sous-région en termes de part de budget alloué à l’éducation. On a souvent tendance à attribuer l’échec des élèves à un manque de suivi par les parents en oubliant qu’il y a une bonne partie des enfants qui n’iront jamais à l’école !

Note de la rédaction 

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