Engagé depuis maintenant un an, les travaux de rénovation de la grande mosquée Karamoko Alpha mo Labé ont visiblement enregistré un grand retard, car à ce jour, on est toujours à l’étape du crépissage des murs extérieurs dont les anciens carreaux sont décollés. Pour faire face à cette situation qui préoccupe sérieusement la notabilité, le président de la transition aurait invité le ministre de l’habitat à siéger à Labé jusqu’à la fin des travaux, selon le Premier Ministre, Chef du gouvernement.
En séjour de travail dans la capitale du Fouta-Djalon, Amadou Oury Bah a aussitôt été saisi sur le chantier de la grande mosquée Karamoko Alpha. Sans détour, le chef du gouvernement Guinéen partage les dernières décisions concernant cette autre promesse du président de la transition. « En tant que Premier Ministre, Chef du gouvernement, j’ai entendu ce matin des doléances que je dois adresser au Président de la République ; le général de corps d’armée Mamady Doumbouya. Mais, d’ores et déjà, je précise que pour certaines de ces doléances, des réponses idoines ont déjà été engagées » rassure le PM.
Et de poursuivre : « il s’agit d’abord de la finition de la grande mosquée qui est à côté de la résidence du Khalife de Labé. Le ministre de l’habitat, monsieur Mory Condé a été invité en pleine session du conseil des ministres de venir siéger à Labé et d’y rester, jusqu’à ce que la mosquée soit totalement terminée. Je crois que la semaine dernière il était là et de retour à Conakry on lui posera la question, mais pourquoi vous êtes revenu à Conakry, alors que les travaux à la mosquée ne sont pas encore terminés ? Donc, il faut reprendre la chemin de Labé pour finir la mosquée le plus vite que possible. Ceci est une instruction du général de corps d’armée, Mamady Doumbouya, à l’intention du ministre de l’habitat et de l’urbanisme,» insiste le PM Amadou Oury Bah.
Il faut signaler que cette mosquée a été reconstruite au début des années 2 000 par le régime de feu général Lansana Conté. Depuis, en dehors du rétablissement de la toiture par des opérateurs économiques natifs de la région, aucune autre rénovation n’a été apportée. Ainsi, des traces de vétusté étaient visibles de part et d’autre.