L’ONG Catholic Relief Services-Guinée (CRS), en collaboration avec le ministère de la Santé, à travers la Direction Nationale de la Santé Communautaire et de la Médecine Traditionnelle vient d’organiser une réunion de la plateforme multisectorielle à N’Zérékoré. L’objectif de cette réunion, présenter les différents résultats des quatre mois d’activités sur le terrain afin de relever les défis et de partager les expériences acquises. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet de renforcement de la stratégie de santé communautaire dans la région de N’Zérékoré. La réunion s’est tenue du lundi 8 au mardi 9 mai 2023 dans un réceptif hôtelier de la ville, en présence des partenaires techniques et financiers.
« Cette rencontre a pour objectif de conférer avec l’ensemble des acteurs de mise en œuvre, une présentation des différents résultats des activités menées pendant quatre (4) mois d’activités sur le terrain, expliquer les défis et faire des recommandations par rapport aux prochaines étapes et élaborer une feuille de route qui fera objet de suivi de la mise en œuvre des activités sur le terrain. Ainsi, on attend des élus locaux qu’ils nous présentent la situation des relais communautaires et des agents de santé communautaires (ASE) dans leurs communes respectives, qu’ils nous expliquent également les mécanismes de motivation qui peuvent contribuer à fidéliser les RECO et ASE après l’intervention des partenaires sur le terrain. Parce que chaque projet a un début et une fin. Il est important que la communauté s’approprie la politique et essaie de motiver les RECO et ASE à continuer à mener des activités communautaires. Les districts sanitaires vont également continuer à faire le suivi des activités sur le terrain et à évaluer afin que les différents indicateurs que nous avons identifiés puissent être améliorés pour le bien-être de toute la population », a expliqué Dr Mamadi Nabé, projet manager et spécialiste santé communautaire à CRS.
L’inspecteur régional de la santé de N’Zérékoré a, de son côté, rappelé l’importance de ce projet tout en se réjouissant de l’accompagnement des partenaires techniques et financiers dans l’organisation de la réunion de la plateforme multisectorielle régionale de la santé communautaire dans sa juridiction. «La santé communautaire a été identifiée comme une stratégie phare pour atteindre les bénéficiaires les plus éloignés et bénéficier des interventions du secteur de la santé en vue d’aller vers une couverture sanitaire universelle. Tous les programmes se retrouvent à travers cette stratégie. C’est dire combien elle est importante et capitale. Notre région a été l’une des régions pilotes qui a donné le meilleur exemple de mise en œuvre de la santé communautaire à travers certaines de nos communes de convergence. Un modèle sur lequel nous avons pu vendre les qualités et les capacités de notre pays, qui a encouragé toutes les autorités à tous les niveaux à aller vers une mise à l’échelle de la santé communautaire dans tout le pays. Dans cette mise à l’échelle, nous avons eu des partenaires… », a-t-il déclaré.
Quant au maire de la commune urbaine de Beyla, Djiba Donzon, il a tenu à préciser ceci : « des élus locaux ont participé à une réunion pour s’engager à accompagner la mise en œuvre de la politique nationale de la santé communautaire afin de promouvoir le bien-être des communautés locales. La santé communautaire implique la communauté et la collectivité. Cela fait donc partie de nos engagements et de nos prérogatives en tant que responsables de la collectivité. Nous nous engageons davantage pour le bien-être de nos communautés. On ne peut pas parler de développement sans parler de santé. »
Pour sa part, la directrice nationale de la santé communautaire et de la médecine traditionnelle et par ailleurs président de la mise en œuvre de la plateforme multisectorielle régionale de la santé communautaire, Dr Fatoumata Damaro Camara, a expliqué les enjeux de son département dans ce projet : « pour mettre en œuvre la politique nationale de la stratégie de la santé communautaire, plusieurs acteurs et partenaires soutiennent le ministère de la santé et de l’hygiène publique, à travers la direction que je dirige. Depuis le lancement de la santé communautaire en 2018, le ministère de la santé bénéficie de l’accompagnement de partenaires tels que l’UNICEF, qui intervient dans 40 communes de convergence, la Banque mondiale, qui couvre une partie de la région de Kindia et l’intégralité de la région de Kankan, le Fonds mondial à travers CRS et ses sous-récipiendaires, qui couvrent une partie de Kindia et l’intégralité des régions de Mamou et Faranah. En partenariat avec la GIZ et financé par l’Union européenne, CRS financé par le Fonds mondial couvre la région de N’Zérékoré, à l’exception de la région de Macenta. La Fondation GAVI intervient dans les districts sanitaires de Labé, Dinguiraye et Macenta. La coordination des actions de ces partenaires dans la mise en œuvre des axes stratégiques de la politique nationale est complexe et parfois difficile. C’est pourquoi il est important d’organiser une réunion trimestrielle de la plateforme pour fédérer les actions et coordonner toutes les activités au niveau de la communauté. »