L’interception de ces mineurs a eu lieu dans la matinée de ce lundi 29 juillet 2019 aux abords de la gare routière de Kouroula, dans la commune urbaine de Labé, où en provenance de Conakry, ils attendaient leur véhicule pour prendre la route de la Mauritanie. Arrivés dans ce pays, ces enfants comptaient poursuivre des études coraniques approfondies, a appris Guineenews© de sources concordantes.
Convaincu de la légalité de son action, Thierno Malal Bah le convoyeur n’a pas hésité à décrire ses objectifs : « on veut partir étudier le Saint Coran en Mauritanie. Nous venons tous de Conakry et voulons partir pour étudier. Nous venons tous d’une même école coranique et sommes pratiquement de la même famille. En plus, la religion musulmane nous dit que quand tu te vois avec un autre musulman que vous êtes tous des frères » explique-t-il.
Et de poursuivre : « on a quitté Conakry hier dimanche à 12 heures et nous sommes arrivés ici à 23 heures. Nous avons passé la nuit à Labé ici chez le chauffeur. Là, nous attendons le véhicule pour prendre la route de la Mauritanie. Une fois là-bas, on va prendre courage parce que nous sommes déterminés à quitter la Guinée pour la Mauritanie juste pour étudier car c’est ça notre objectif », a rajouté le convoyeur dans la matinée du lundi.
En classe de 9eme année, Mamadou Bhoye Diallo, candidat âgé seulement de 15 ans renchérit en ces termes : « je vivais à Conakry avec mes parents. Donc j’ai décidé de me rendre en Mauritanie pour poursuivre mes études coraniques car c’est plus fiable de ce côté. C’est vrai que les gens étudient le coran à Conakry mais ils ne respectent pas la Sunna et mieux beaucoup d’entre eux sont des bandits. J’en ai parlé avec mes parents, mais comme j’ai mes 15 ans ils ont accepté ma requête », soutient cet autre.
Aux dernières nouvelles, la sécurité et les représentants du ministère de l’Action sociale se sont impliqués pour voir clair dans ce dossier. Il faut rappeler que c’est au moins la quatrième interception de mineurs en masse dans la région administrative de Labé en trois ans. Le dernier cas en date remonte à l’année dernière à la même période quand une dizaine de mineurs ont été bloqués, puis renvoyés dans leurs foyers d’origine.