Dans son discours à l’occasion de la journée internationale de la presse, le président du conseil d’administration de la Maison de la presse et président de l’Association Guinéenne de la Presse en Ligne (AGUIPEL), a rappelé le classement général 2018 de Reporters sans Frontières qui classe la Guinée au 104ème rang. Un classement qui a irrité le chef de l’État qui n’a pas tardé à réagir.
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Pour Alpha Condé, c’est étonnant que la Guinée soit classée 104ème quand dans des pays africains dits ‘’démocratiques’’, les journalistes sont arrêtés et emprisonnés.
«Je pense que vous ne contribuez pas à améliorer l’image de la Guinée. Vous êtes responsables de ce classement (…). Je pense qu’avant de me demander de vous aider, qu’est-ce que vous avez fait… Alors que l’image du pays est discréditée. Tous les progrès qu’on a faits depuis 2011 sont passés sous silence comme si on était dans un pays où on maltraitait les journalistes. Pourtant, aucun journaliste n’a été encore arrêté par le gouvernement alors que dans certains pays comme la Mauritanie, je vois que des journalistes sont arrêtés. Pourquoi ceux-ci sont classés 54ème et nous 104ème. C’est parce que vous présentez une image de la presse en Guinée qui ne correspond pas à la réalité. Alors comment voulez vous qu’on vous appuie quand vous faites en sorte que tous les efforts en faveur de la liberté de la presse soient étouffés et dès qu’il y’a le moindre malentendu, vous faites du bruit. Parce que des gendarmes ont convoqué des gens, vous faites du boucan. Donc, moi je ne peux pas prendre des engagements devant vous quand vous continuez à piétiner tous les progrès que nous effectuons pour la liberté de la presse. Posez-vous la question de savoir qui est responsable de ce classement. Vous parlez de Reporters sans Frontières, mais ce n’est pas le meilleur exemple en France. Est-ce que depuis que je suis président, un journaliste a été emprisonné ? Est-ce que j’ai poursuivi un journaliste depuis que je suis président? Alors comment la Guinée peut être classée 104ème? C’est parce que vous continuez à vendre une image du pays qui est contraire à la réalité du pays. Comment voulez-vous qu’on continue à écouter vos revendications quand vous faites tout pour présenter une mauvaise image du pays.»