L’appel à candidature pour le recrutement dans l’armée guinéenne lancé au début de ce mois de février mobilise de plus en plus les sans-emplois de Kankan en général et les jeunes en particulier. Ils sont en effet très nombreux parmi les chômeurs jeunes et ceux âgés de plus de 35 ans à s’affairer dans les démarches pour postuler.
Conséquence, depuis peu, ce sont des centaines de potentielles recrues de l’armée guinéenne, qui affluent devant les bureaux du tribunal de 1ère instance, des services de l’Etat civil et au commissariat de police entre autres, pour la constitution des dossiers de candidature.
En plus des nombreux cas de falsification des documents de naissance, des diplômes et autres pièces d’identité sous fond d’arnaque, il faut relever des velléités pour certains hauts perchés du régime de faire du business à travers l’extorsion d’argent des mains des candidats.
Selon des informations assez concordantes, un réseau d’escrocs aurait vu jour et exigerait à certains candidats désireux d’êtres enrôlés dans l’armée, le versement de la somme de cinq millions de francs guinéens (5 000 000 GNF).
Hormis cet état de fait, il faut remarquer le grand flou qui entoure le nombre exact de candidats qui serait enrôlé à l’issue de l’examen des dossiers et les éventuels tests. Ce qui ne décourage point les nombreux chômeurs majoritairement des hommes, à grouiller pour constituer le dossier de candidature réceptionné par une commission mise en place au bloc administratif préfectoral de Kankan.
Selon nos informations, l’appel à candidature pour le recrutement dans l’armée guinéenne qui s’étend sur un mois (du 02 février au 02 Mars) intervient après plus de 10 ans. Le dernier enrôlement officiel dans les rangs de l’armée remonterait à l’an 2008.