Accompagné d’une forte délégation de son département, le ministre des Travaux Publics a visité ce mardi 14 mai 2019, les différentes installations des entreprises en charge de la reconstruction de la route N°2 PK63 à Gueckedou longue de 18 kilomètres et le tronçon Gueckedou – Condembadou (35 kilomètres).
Dans son message, Moustapha Naité venu s’enquérir des réalités sur le terrain, justifie le retard accusé, sensibilise et rassure la population déjà animée par le pessimisme. « Nous sommes venus nous enquérir des réalités sur le terrain, pour voir ce qui est en train d’être fait, les obstacles et voir comment les lever. Je voudrais vous expliquer que les projets routiers sont des projets complexes et très difficiles. Ce ne serait jamais avec une baguette magique que demain, vous venez trouver que le goudron est fait. Il y a des travaux de préparation en amont qui prennent du temps. Il y a la préparation du chantier, le recrutement du personnel, la mobilisation des engins, l’identification des carrières, le test des emprunts pour voir si les matériaux utilisés, peuvent tenir longtemps puisque nous ne voulons pas faire une route qui va faire seulement un an, deux ans. Nous voulons des routes qui peuvent tenir 20 ans, 25 ans voire 30 ans », a-t-il affirmé.
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« Donc, nous voulons vous dire que depuis la pause de la première pierre par le chef de l’État, il y a de cela 5 mois, nous avons travaillé sans relâche. Nous avons été à la carrière de l’entreprise qui a le premier lot PK 63 à Gueckedou, voir les équipements déjà mobilisés, les matériaux qu’ils ont amenés sur le terrain. Nous avons été à leur base de vie pour voir ce qui est en train d’être fait. Et tout à l’heure, nous sommes venus voir la maison qui est en train d’être construite au niveau du siège des TP (travaux publics) pour voir où la mission de contrôle sera installée. Ça, les populations ne voient pas. Nous comprenons leur impatience de voir la route faite. Mais si je suis là ce matin, c’est pour vous rassurer que toutes les dispositions sont prises. Au niveau du PK 63 à Gueckedou, ce qui retardait, c’était le recrutement de la mission de contrôle. Si vous n’avez pas de mission de contrôle, les fonds ne seront pas décaissés. Aujourd’hui, l’entreprise est recrutée, la mission de contrôle est recrutée et l’entreprise a déjà reçu une tranche de démarrage. En revanche, pour faire des routes, le terrassement ne peut pas se faire pendant la saison des pluies et il a commencé à pleuvoir. Mais ce qui va être fait et ça dans l’immédiat, nous avons déjà instruit aux patrons des entreprises de faire des travaux d’entretien mécanisés et avancés pour éviter que le tronçon Gueckedou PK 63 ne soit coupé. Nous l’avons pratiqué. Je peux vous dire que c’est une route très difficile et en aucun cas nous ne pouvons abandonner les populations de Gueckedou dans cet état-là », martèle Moustapha Naité.
« Vous parcourez de Faranah jusqu’à Kissidougou. De là jusqu’ici, vous passez une heure, seulement pour 18 kilomètres. C’est inacceptable. Les entreprises ont l’obligation, une fois que le contrat est signé d’entretenir la route. Vous verrez les équipes sur le terrain pour commencer les travaux d’entretien pour vous permettre d’aller et de revenir. Rendre la ville circulable. Ça, ça va être fait. Cet engagement, je vais le prendre devant vous au nom du chef de l’État, et au nom du premier ministre. Je voudrais demander votre accompagnement à continuer à sensibiliser la population sur ce qui est en train d’être fait », a-t-il conclu avant de mettre le cap sur Yomou.