Le mot d’ordre de grève a été largement suivi au collège Kipé ce lundi 26 février, première journée de la grève illimitée déclenchée par les centrales syndicales du pays. Selon le constat effectué par Guinéenews aux environs de 11 heures et demie, il n’y a pas de cours du tout.
Dans cet établissement public, l’un des plus anciens et des plus grands de la commune de Ratoma, la plupart des salles de classe ainsi que les bureaux sont fermés. Dans l’une des rares salles dont la porte est entrebâillée, deux jeunes femmes en tenue ordinaire sont visibles. L’une d’entre elles, visiblement hésitante et probablement influencée par le regard de sa camarade, répond : « il n’y a pas cours », confirmant ainsi notre propre constat.
Au fond, trois hommes, probablement des enseignants, sont assis à la véranda d’une pièce métallique. En réaction à notre demande d’interlocuteur pour discuter de notre constat, l’un d’entre eux admet l’évidence : « Ils (les enseignants et les élèves) ne sont pas venus aujourd’hui. La direction non plus. »
Cependant, prévoyant notre intérêt, l’intéressé, comme pour indiquer qu’il ne peut en dire davantage, affirme que lui-même et ses collègues « ne sont pas du domaine de l’éducation ».
Pour rappel, les centrales syndicales du pays ont lancé un mot d’ordre de grève illimitée à partir de ce lundi 26 février pour réclamer la libération du secrétaire général du syndicat des professionnels de la presse, Sékou Jamal Pendessa. Celui-ci est en détention depuis un peu plus d’un mois et a été condamné vendredi dernier à 6 mois de prison, dont trois fermes, entre autres pour avoir « provoqué directement un attroupement »…