Après le succès enregistré jusque-là dans le cadre du rapatriement des Guinéens de Tunisie organisé par le gouvernement à travers le ministère des affaires étrangères, de l’intégration africaine et des Guinéens de l’étranger, il y a une question qui taraude les esprits: quel sort leur est réservé une fois extirpés du bourbier tunisien?
Pour rappel, tout ce qui a été fait jusque-là par les autorités de la transition pour les Guinéens en détresse en Tunisie où il y a une sorte de chasse aux sorcières contre les africains noirs tranche avec les anciennes pratiques. Du fait de leur envoyer de l’argent à l’opération de rapatriement des volontaires, tout est nouveau et en conséquence chaleureusement accueilli dans l’opinion. Cerise sur le gâteau, c’est le président de la transition en personne qui va réceptionner le premier convoi des personnes rapatriées à l’aéroport.
Sans oublier que l’avion qui a été affrété pour la circonstance est au nom de la République de Guinée. Et que «tous ont été hébergés à l’hôtel (…), pris en charge », avec l’appui, «un service santé et de sécurité », commente le directeur Général des Guinéens de l’étranger. Et d’ajouter que «même les malades ont été déférés au niveau de l’hôpital sino-guinéen pour les soins»…
Seulement, pour la suite, il y a un gros nuage. En tout cas pour l’instant, même si, M. Barry tente de rassurer que le gouvernement ne sera pas loin et que les partenaires pourraient être sollicités, rien n’a été formellement annoncé.
Situation quelque peu identique du côté de l’Agence Nationale des Gestions des Urgences et Catastrophes Humanitaires (ANGUCH) qui attend d’être mise à contribution. Du moins, selon nos sources.
D’où l’idée d’alerter les autorités sur le problème de réinsertion qui va se poser sous peu, au risque voir tous les efforts fournis tomber dans l’eau. Surtout que le gouvernement qui a tout pris en charge tout seul jusque-là, ne continuera pas à loger, nourrir, vêtir et soigner éternellement les rapatriés.