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Raffineries d’alumine : ce que le ministère exige des sociétés minières concernées  

Tel un serpent de mer, le sujet sur la construction des raffineries d’Alumine alimente à nouveau l’actualité guinéenne. Récemment interpellé en Conseil des ministres par le président de la transition sur l’état d’avancement des raffineries de bauxite, le département en charge du secteur a convoqué à son tour certaines sociétés bauxitiques.

« 𝗖𝗼𝗻𝗳𝗼𝗿𝗺𝗲́𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗮𝘂𝘅 𝗲𝘅𝗶𝗴𝗲𝗻𝗰𝗲𝘀 𝗱𝘂 𝗖𝗵𝗲𝗳 𝗱𝗲 𝗹’𝗘𝘁𝗮𝘁, 𝗹𝗲 m𝗶𝗻𝗶𝘀𝘁𝗲̀𝗿𝗲 𝗱𝗲𝘀 𝗠𝗶𝗻𝗲𝘀 𝗲𝘁 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗚𝗲́𝗼𝗹𝗼𝗴𝗶𝗲 𝘁𝗲𝗻𝘁𝗲 𝗱’𝘆 𝘃𝗼𝗶𝗿 𝗽𝗹𝘂𝘀 𝗰𝗹𝗮𝗶𝗿𝗲 », annonce le service de communication dudit ministère dans un document publié via les canaux du département.

« Pour ce premier round qui a eu lieu ce 5 octobre 2023, le ministre des Mines et de la Géologie entouré de son Secrétaire Général et du staff technique se sont entretenus avec au total quatre compagnies », informe-t-on.

Parmi ces sociétés concernées, il y a la société State Power Investment Corporation (SPIC-Guinée), Chalco-Guinée, la société TBEA et la Compagnie de Développement des Mines (CDM Chine), révèle ledit document.

« Au cours des discussions, il s’est avéré que ces compagnies sont très en retard par rapport au chronogramme de construction des raffineries. Ceci étant, les autorités du ministère des Mines sans barguigner, leur ont demandé de déposer à nouveau avant le début de la semaine prochaine la version française des études de faisabilité, les hypothèses de base et le modèle financier sur Excel », précise-t-on.

Motifs de la rencontre

« L’objectif selon Bachir Camara, Secrétaire Général du ministère des Mines et de la Géologie est d’analyser ces différents supports afin de comprendre leur robustesse et tirer des conclusions par rapport à la non rentabilité défendue par certains représentants de sociétés.’’

Une situation qui n’est pas restée sans agacer les décideurs. « Les autorités du ministère autour de la table se sont offusquées tour à tour du constat qui révèle que toutes ces sociétés, au lieu de construire des raffineries d’alumine tel que mentionné dans leurs conventions de base, se limitent à l’extraction et à l’exportation de la bauxite brute. Conséquences : retombées disproportionnées et en deçà des attentes’’, dénoncent-ils.

Les autorités de tutelle tapent du poing sur la table

« 𝑶𝒏 𝒗𝒂 𝒆𝒔𝒔𝒂𝒚𝒆𝒓 𝒗𝒓𝒂𝒊𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒅’𝒂𝒑𝒑𝒍𝒊𝒒𝒖𝒆𝒓 𝒍𝒂 𝒍𝒐𝒊 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝒕𝒐𝒖𝒕𝒆 𝒔𝒂 𝒍𝒂𝒓𝒈𝒆𝒔𝒔𝒆. 𝑺𝒊 𝒖𝒏𝒆 𝒄𝒐𝒎𝒑𝒂𝒈𝒏𝒊𝒆 𝒆𝒔𝒕 𝒅𝒆́𝒇𝒂𝒊𝒍𝒍𝒂𝒏𝒕𝒆, 𝒊𝒍 𝒏’𝒚 𝒂𝒖𝒓𝒂 𝒑𝒂𝒔 𝒅𝒆 𝒕𝒐𝒍𝒆́𝒓𝒂𝒏𝒄𝒆, 𝒄’𝒆𝒔𝒕 𝒕𝒐𝒍𝒆́𝒓𝒂𝒏𝒄𝒆 𝒛𝒆́𝒓𝒐 𝒂̀ 𝒄𝒆 𝒏𝒊𝒗𝒆𝒂𝒖 𝒑𝒂𝒓𝒄𝒆 𝒒𝒖’𝒊𝒍 𝒇𝒂𝒖𝒕 𝒄𝒐𝒎𝒑𝒓𝒆𝒏𝒅𝒓𝒆 𝒒𝒖’𝒊𝒍 𝒚’𝒂 𝒆𝒖 𝒅𝒆𝒔 𝒂𝒑𝒑𝒆𝒍𝒔, 𝒅𝒆𝒔 𝒅𝒊𝒔𝒄𝒖𝒔𝒔𝒊𝒐𝒏𝒔, 𝒊𝒍 𝒚’𝒂 𝒆𝒖 𝒅𝒆 𝒍’𝒊𝒏𝒇𝒐𝒓𝒎𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏, 𝒊𝒍 𝒚’𝒂 𝒆𝒖 𝒅𝒖 𝒔𝒖𝒑𝒑𝒐𝒓𝒕. 𝑶𝒏 𝒏𝒆 𝒍𝒆𝒔 𝒂 𝒑𝒂𝒔 𝒍𝒂𝒊𝒔𝒔𝒆́ 𝒄𝒐𝒎𝒎𝒆 𝒄̧𝒂 𝒅𝒆𝒑𝒖𝒊𝒔 𝒒𝒖𝒆 𝒍𝒆 𝑷𝒓𝒆́𝒔𝒊𝒅𝒆𝒏𝒕 𝒂 𝒅𝒆𝒎𝒂𝒏𝒅𝒆́ 𝒅𝒆 𝒕𝒓𝒂𝒗𝒂𝒊𝒍𝒍𝒆𝒓 𝒆𝒏𝒔𝒆𝒎𝒃𝒍𝒆 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒍𝒂 𝒄𝒐𝒏𝒔𝒕𝒓𝒖𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒆𝒔 𝒓𝒂𝒇𝒇𝒊𝒏𝒆𝒓𝒊𝒆𝒔. 𝑶𝒏 𝒍𝒆𝒔 𝒂 𝒓𝒂𝒑𝒑𝒆𝒍𝒆́, 𝒐𝒏 𝒍𝒆𝒖𝒓 𝒂 𝒅𝒐𝒏𝒏𝒆́ 𝒍𝒆𝒔 𝒐𝒃𝒍𝒊𝒈𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏𝒔 𝒆𝒕 𝒎𝒂𝒊𝒏𝒕𝒆𝒏𝒂𝒏𝒕, 𝒊𝒍 𝒆𝒔𝒕 𝒍’𝒉𝒆𝒖𝒓𝒆 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒏𝒐𝒖𝒔 𝒅𝒆 𝒄𝒐𝒎𝒎𝒆𝒏𝒄𝒆𝒓 𝒂̀ 𝒇𝒂𝒊𝒓𝒆 𝒅𝒆𝒔 𝒔𝒂𝒏𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏𝒔 𝒕𝒓𝒆̀𝒔 𝒅𝒖𝒓𝒆𝒔 𝒄𝒉𝒂𝒄𝒖𝒏 𝒆𝒏 𝒄𝒆 𝒒𝒖𝒊 𝒍𝒆 𝒄𝒐𝒏𝒄𝒆𝒓𝒏𝒆 𝒂𝒖 𝒏𝒊𝒗𝒆𝒂𝒖 𝒅𝒆 𝒔𝒂 𝒄𝒐𝒏𝒗𝒆𝒏𝒕𝒊𝒐𝒏 », met garde le Secrétaire général.

En réaction, selon la même source, « certains acteurs des compagnies comme l’administrateur Général de SPIC- Guinée et la coordinatrice des relations publiques et gouvernementale de Chalco – Guinée ont rassuré de leur volonté à répondre aux exigences des autorités et au respect de leurs conventions de base. »

Un discours qui n’est pas sans rappeler d’autres déjà tenus officiellement, alors que les miniers n’hésitent pas de mettre dans la balance des contraintes comme celle énergétique qui n’est toujours une équation simple pour l’Etat. Même si, selon le ministère des Mines, « quoi qu’il en soit, le Colonel Mamadi Doumbouya, lors de son entretien avec les responsables de ces compagnies le 08 Avril 2022, avait averti que l’application des conventions de base n’étaient pas négociables et que la transformation sur place de la bauxite devenait un impératif. »

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