Interpellé par les conseillers nationaux de la transition ce mercredi 10 mai sur les cas de fraudes à la Fonction publique, le ministre de tutelle Julien Yombouno, a botté en touche ces accusations en affirmant : « Le jour où l’on verra que j’ai fait inscrire quelqu’un dans la fonction publique, en tant que catholique, je demanderai qu’on me pende au pont 8 novembre. »
Selon le ministre Yombouno, toutes les accusations portées contre lui aujourd’hui sont liées au recensement biométrique. « Les gens ont même affirmé que je suis contre le double mandat parce que je suis moi-même en double mandat. Je déclare ici que si quelqu’un a des preuves, qu’il les rende publiques. On peut aller à la Direction Préfectorale de l’Éducation (DPE) de N’Zérékoré, où cela ne s’est pas passé en secret quand j’ai démissionné en 2002. La Directrice des Ressources Humaines (DRH) est encore en poste à la DPE de N’Zérékoré », a-t-il souligné.
Le ministre Julien Yombouno a déclaré qu’il avait traduit plusieurs cadres devant les services judiciaires sur la base de certaines informations.
« Quand j’ai reçu des informations, j’ai pris le temps de les vérifier petit à petit. J’ai signalé huit cas de soupçons de trafic de matricules, de corruption et de fraude. J’ai déposé une plainte légale, et les présumés auteurs ont été interpellés. Parmi eux, quatre et cinq personnes ont été reconnues coupables et les autres ont été relaxées. L’un d’entre eux, qui était censé travailler dans la pêche depuis 18 ans, était ailleurs », a-t-il expliqué.
Après cet acte, le ministre Julien Yombouno a déclaré avoir reçu plusieurs menaces de mort, ainsi que sa famille. « Un mois plus tard, j’ai identifié d’autres suspects. Il y a trois mois, j’ai déposé une autre plainte pour vérification. Les gens peuvent dire ce qu’ils veulent (…). Si les gens pensent que nous avons inscrit frauduleusement des gens dans la fonction publique, nos portes sont ouvertes à toutes les formes d’enquêtes judiciaires ou parlementaires », a-t-il lancé.