« Excellence Lansana Béa, je te prie de venir à mon secours. Certes dans ton parcours de boxeur et sur le ring, tu as reçu sur ta figure des coups. Loin d’un terrain de foot, un accident me conduit dans cette déplorable situation »
Ex international du Syli national et du Hafia FC, Abdoulaye Emerson est malade et est alité à la maison. Aujourd’hui, il ne peut même plus se déplacer d’une chaise à une autre. Son état de santé critique est la raison qui nous pousse à écrire sur cette icône du Syli national.
En présence de ses filles et ses petits-fils, non pas pour l’occasion, Guineenews a profité de l’opportunité offerte, pour parler avec l’ex-international guinéen, Abdoulaye Emmerson, très remonté contre ce qu’il ressent comme un abandon.
Depuis son accident du 15 août 2018 et sa prise en charge pendant 3 mois en Tunisie par l’ancien président de la Fédération guinéenne, Mamadou Antonio Souaré, jusqu’à ce jour, rien ne va chez lui.
Cet artiste, ou le ‘’buteur patenté’’ comme l’avait surnommé feu Doyen Pathé est sérieusement malade. Aujourd’hui, il est à la recherche de soutien pour recouvrer sa santé.
Pour savoir ce dont il souffre Guineenews l’a rencontré à son domicile de Gbessia port 1, dans la commune de Matoto.
Et dans cette interview, Abdoulaye Emmerson, essoufflé nous parle de sa déception, de son état de santé et son espoir de recouvrer sa santé.
A cet effet, il lance un appel au ministre Béa Diallo pour sa prise en charge.
Lisez l’interview
Guineenews© : Vous êtes encore étouffé dans votre plaisant réduit. Qu’est-ce qui ne va pas et dites-nous quels sont les problèmes qui puissent vous mettre dans cet état ?
Abdoulaye Emerson : Je suis très déçu. Vous le savez bien car je suis malade. Ma famille m’en veut aujourd’hui et se plaint de cette non-assistance dont je ne bénéficie pas.
Guineenews© : Vous avez eu un mécène qui s’est occupé de vous après ce terrible accident qui vous est arrivé. Quelle fut la suite pour votre suivi ?
Abdoulaye Emerson : Depuis mon retour, je n’ai pas pu rencontrer Antonio Souaré. Ne cachons pas le nom et il reste évident que ce Monsieur s’est occupé de moi.
Guineenews© : Aviez-vous été empêché de le rencontrer pour la suite ?
Abdoulaye Emerson : Franchement par manque de moyens, ceux de locomotion, je n’ai pas pu le rencontrer.
Guineenews© : Par négligence de votre part peut-on vous accuser ?
Abdoulaye Emerson : Je n’ai jamais été négligeant. Mon état de santé au retour était très critique. Il n’y a pas eu réellement une courroie de transmission entre moi et ce bienfaiteur. J’ai plusieurs fois tenté de le joindre à son bureau et ce fut assez d’échecs. Le découragement s’en est suivi et c’est bien cela la vérité.
Guineenews© : Vous affirmez aujourd’hui avoir pris la décision de rencontrer les nouvelles autorités. Déçu vous l’êtes par rapport à vos nouvelles démarches. Qu’envisagez-vous pour ôter cette épine dans le pied ?
Abdoulaye Emerson : J’avoue que j’ai été embarqué. Je ne dicterai pas les noms de ceux qui ont voulu me jetter dans la barque. Finalement, bien que nécessiteux, j’ai compris que pour rencontrer une autorité compétente, il faut passer par des principes.
Du matin au soir, j’étais pointé là au niveau du ministère. Souffrant, j’ai définitivement renoncé en disant à mes amis qu’il est temps de prendre des responsabilités à tous les niveaux. Ce n’est pas une question d’abandonner.
Guineenews© : C’est dans cette colère dont vous nous aviez joint au téléphone en disant ceci : ‘’c’est maintenant ou jamais’’. Qu’est-ce à dire ?
Abdoulaye Emerson : L’objectif est de m’aider à me soigner. Que cette aide soit au niveau du nouveau ministre des Sports, d’Antonio Souaré du HAC, de Kerfalla KPC du Hafia Football Club, du Comité de Normalisation, ou de la Présidence de la République, je demande de l’assistance pour mieux un jour servir mon pays.
Guineenews© : Vous pensez un jour être capable de diriger un banc à la touche et hisser une équipe à un haut niveau ?
Abdoulaye Emerson : Je crois qu’aujourd’hui, mon souci majeur pour l’instant, est de recouvrer ma santé. Je ne doute pas de ma compétence en tant que joueur. Quant à mes expériences à l’extérieur, pour avoir dirigé plusieurs équipes minimes et séniors en Afrique, de ce côté, et du point de vue des expériences acquises, la santé avant tout.
Guineenews© : Que voulez-vous ce soir demander à ces nouvelles autorités du pays et particulièrement à ce champion de boxe qui dirige le sport guinéen en général ?
Abdoulaye Emerson : Je ne suis pas hypocrite et l’ex- feu ministre desSports Dorank Assifat Diasseny en sait quelque chose. Je te dis ce que je pense et qui est vrai. Je joue le ballon comme je le sens dans l’esprit d’équipe.
Excellence Lansana Béa, je te prie de venir à mon secours. Certes dans ton parcours de boxeur et sur le ring, tu as reçu sur ta figure des coups. Loin d’un terrain de foot, un accident me conduit dans cette déplorable situation.
J’ai besoin de retourner pour mes soins. Que faire ou dire ? Aidez-moi financièrement à me sauver et protéger ma pauvre famille, qui ne compte que sur moi, malgré mon invalidité. Tenons bons et la route est longue.
Entretien réalisé par LY Abdoul pour Guineenews