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Que sont-ils devenus ? : Chanteuse et ex-épouse de feu Kerfalla Kanté, terrassée par un AVC, Bintou Tofan Camara est au bord de la déprime

Invitée de la rubrique ‘’Que sont-ils devenus ? du site d’informations Guinéenews, Madame Kanté Bintou Tofan Camara est chanteuse, choriste, compositeur, danseuse, qui a évolué sur plusieurs scènes nationales et internationales, et qui a posé sa voix sur plusieurs albums des artistes guinéens.

Veuve, ex-épouse de l’artiste feu Kerfalla Kanté, Madame Bintou Tofan Camara a été victime d’un AVC, survenu le 2 novembre 2017, qui l’a éloignée depuis, dit-elle de ce qu’elle a aimé et choisi durant sa vie.

Fille de feu El hadj Sana et de Tata Camara, elle est née à Conakry en 1975, où elle commence ses études primaires à l’école primaire de Bonfi port, et continue celles secondaires au collège 2 de Donka. C’est à ce niveau, affirme-t-elle, qu’elle a quitté les bancs, à cause des difficultés de transfert vers une autre école.

Bintou Tofan Camara a vite été atteinte par les germes du chant et de la danse. Très tôt, elle s’affirmera comme actrice des troupes théâtrales dans diverses disciplines notamment les ballets, le chœur et l’ensemble instrumental. Progressivement, et très active sur le plan théâtral, elle se fera repérée dans le chant par sa belle voix, pour enfin être recrutée par feu Maître Mamadou Aliou Barry, au sein de son premier groupe comme choriste et plus tard chanteuse soliste.

Bintou Tofan Camara, a également posé sa voix sur plusieurs albums de nos artistes, à commencer par son ex-époux feu Kerfalla Kanté, qu’elle a longtemps accompagné sur scène.

Rencontrée à son domicile au quartier Matam Lido, malade, Bintou Tofan Camara, séparée de son habituel assurance, s’est exprimée au micro de Guinéenews, dans un entretien adapté au rythme d’une convalescente, qui présente encore les séquelles de la maladie.

Nonchalante et néanmoins très précise dans ses réponses, Bintou Tofan Camara nous explique ses débuts dans le théâtre et son recrutement dans la musique moderne, au sein du groupe de feu Maître Mamadou Aliou Barry. Choriste de renom, elle nous cite quelques noms d’artistes dont elle a posé la voix sur les albums. De ses prestations studios, qui l’ont empêchée de figurer sur le marché du disque guinéen, Bintou Tofan s’est essayée et possède une prémaquette de plusieurs titres, aux inspirations diverses. Attristée, elle nous dévoile sans langue de bois, sa vie de couple en compagnie de feu Kerfalla Kanté, son point de vue sur Kèmo Kanté, la relève tout au moins assurée de l’oiseau de Sankara. Très confiante de pouvoir revenir au chant après un AVC, et un mal de cœur qui persiste, Bintou Tofan nous ouvre son carnet de santé, et nous relate les circonstances dans lesquelles, tout cela est arrivé entre l’ISAG à Dubréka, où elle dispensait des cours de chant, et l’hôpital Ignace Deen. Aujourd’hui malade, encore loin de raccrocher envisage-t-elle, Bintou Tofan Camara, est en studio et prépare deux singles, ne serait-ce que pour la postérité. Consciente de sa maladie et ‘’indigente’’, Bintou Tofan Camara est incapable de faire face à son traitement, et elle demande de l’aide pour recouvrer sa santé.

Lisez !

Guinéenews : Bonjour madame et nous espérons que vous tiendrez ces quelques minutes en notre compagnie vu votre convalescence. Pouvez-vous nous dire comment la danse, la musique après que vous ayez abandonné malgré vous les études, sont devenues finalement votre passion et métiers ?

Bintou Tofan Camara : J’ai commencé la musique à bas âge bien que dans ma famille, la pratique était strictement interdite. À l’école primaire déjà, je jouais au théâtre comme beaucoup de mes camarades de classe. De l’école primaire, j’ai été recrutée au sein de la troupe théâtrale du quartier de Bonfi port. Dans cette troupe, je jouais comme cantatrice dans les chœurs et ensemble instrumental. Je dansais aussi le ballet, sous le contrôle bienveillant de feu Mamoudou ‘’Kenda’’, qui était sociétaire des ballets africains de Guinée, et qui nous apprenait la danse.

Guinéenews : Vous dites à l’entame que la pratique de la musique ou de la danse était interdite en famille. Comment êtes-vous parvenue à passer par les mailles des filets, pourtant bien rétrécis au niveau de la famille ?

Bintou Tofan Camara : C’est une belle question qui a été toujours posée en famille. Personnellement, je fus très étonnée de voir mon père même m’accompagner aux lieux des répétitions, à la surprise générale, et celle de la famille et des voisins du quartier.  

Guinéenews : Dites-nous aviez-vous pu comprendre les raisons de cette faveur spéciale, que vous offrait votre père ?

Bintou Tofan Camara : A la maison, beaucoup d’entre nous, par jalousie, disaient que je suis l’enfant chéri de mon père. Je ne contestais pas, et surtout que mes vœux étaient à 100 % réalisés dans ce domaine. Évidemment sur le plan de l’âge, j’étais la benjamine de toutes les filles, et je reconnais qu’il m’a beaucoup aimée, et il avait compris ma passion dès le début.

Guinéenews : Comment avez-vous embrassé la musique moderne, au départ aviez-vous eu un modèle d’artiste ou de musicien à suivre ?

Bintou Tofan Camara : Plus l’âge avançait, et progressivement, je m’intéressais à la musique moderne, surtout de chez nous et d’ailleurs. Et n’oubliez pas, que j’ai vécu sous le toit conjugal d’un grand chanteur, en l’occurrence feu Kerfalla Kanté (paix à son âme). Comme idole, j’ai aimé la grande diva feu Césaria Evora. Elle chantait librement, et me donnait de l’envie et de la sensation. En l’écoutant, je perçois le monde comme de la pitié. J’ai adoré sa gamme, qui m’a toujours fait frissonner à l’écoute. Elle n’a jamais forcé sa voix, et elle était sentimentale et adorable. Je continue de l’écouter à chaque occasion. Pour mon adhésion dans la musique moderne, c’était en 2008 après une brouille avec mon mari, j’ai rejoint ma famille. Et c’est lors d’une répétition avec le doyen Iblouse Kouyaté, pour la sortie d’un de ses albums, que j’ai été repérée par feu Maître Mamadou Aliou Barry (paix à son âme), en phase de former un groupe musical. J’ai intégré ce groupe, et c’est lui mon véritable maître dans l’apprentissage du chant. Il m’a coachée dans la trouvaille de ma propre gamme, le respect des tempos, et la connaissance de plusieurs techniques de chant. Je suis restée avec ce groupe pendant 14 ans. C’est ainsi, que je me suis mise à l’œuvre pour connaître et comprendre ce monde des artistes, que j’ai tant aimé.

Guinéenews : Parallèlement à votre appartenance au groupe de feu maître Barry, vous aviez accompagné plusieurs artistes dans l’élaboration de leurs albums en studio. Parlez-nous de vos différentes prestations en studio avec ces artistes ?

Bintou Tofan Camara : J’ai accompagné mon défunt mari Kerfalla Kanté, dans la production de son double album en France, et plusieurs autres artistes dans différents studios. J’ai eu l’opportunité d’accompagner les chœurs de Sia Tolno dans l’entièreté d’un de ses albums. J‘ai effectué une tournée dans 28 pays d’Afrique en sa compagnie. J’ai fait le chœur d’un jeune artiste du nom de Mazo ’Prin prin’’, j’ai accompagné Pathé MolokoPetit YéroDyéli Kany FantaAdaphonse, la liste est longue avec les artistes pour lesquels, j’ai posé ma voix dans les chœurs.

Guinéenews : Tout ce temps en compagnie d’un chapelet d’artistes, et vous n’avez jusqu’à présent pas votre propre album sur le marché. Peut-on savoir les causes de votre absence sur le marché du disque ?

Bintou Tofan Camara : Au fait, j’ai pris plus de temps pour les artistes, que pour moi-même. Nous étions entre les studios, et les tournées de promotion des albums. Réellement, l’idée d’évoluer en solo me frôlait si peu. C’est après avoir pris la décision, que subitement, j’ai été terrassée par cette maladie.

Guinéenews : Aviez-vous pensé à la réalisation d’un album avant votre maladie, une maquette par exemple est-elle disponible en ce moment ? 

Bintou Tofan Camara : Oui au dernier moment, j’y avais pensé, et je m’étais mise à pied d’œuvre pour composer mes propres chansons. Hélas, j’ai été surprise par la maladie, et il y a de cela 7 ans, je suis plus ou moins active dans ce domaine. Ce n’est plus comme avant. J’ai néanmoins une prémaquette composée de plusieurs titres.

Guinéenews : Dans vos chansons sur prémaquette, peut-on connaître vos sources d’inspirations ?

Bintou Tofan Camara : Mes sources d’inspiration sont diversifiées, selon les circonstances et les temps. Je développe des thèmes d’amour, de paix, la scolarisation des jeunes filles, l’éducation et plusieurs autres sujets d’actualités.  

Guinéenews : Êtes-vous passée par une école de musique, ou quelles autres formations aviez-vous reçues en matière de musique ?

Bintou Tofan Camara : Je n’ai reçu aucune formation académique sur le plan de la musique. J’ai été formée dans le tas, et surtout il faut retenir que jouer avec feu maître Barry, est une autre grande école de musique. J’ai forgé les armes auprès de lui, ainsi qu’auprès de mon feu mari. Chaque contact avec les artistes, m’a apporté un plus. Je citerai aussi la grande Sia Tolno, qui m’a tenu la main vers la perfection au chant.

Guinéenews : Vous aviez été l’épouse de feu Kerfalla Kanté et c’est avec le cœur très serré, que nous abordons ce volet de l’interview. Permettez-nous de parler de votre vie de couple. Comment avez-vous rencontré feu Kerfalla Kanté (paix à son âme), et parlez-nous un peu de votre vie de couple ?

Bintou Tofan Camara : Paix à son âme. J’ai rencontré feu Kerfalla Kanté lors d’un mariage. Je crois que ce fut un coup de foudre pour lui, car dès après les salutations et présentations, il n’a pas tardé de me faire directement sa proposition pour le mariage. J’avais 14 ans en ce moment, et nous sommes restés longtemps ensemble, jusqu’à ce qu’il s’est marié le premier. J’ai aussi pris la décision de me marier ailleurs, et c’est suite à la rupture de ce mariage, qu’il s’est encore retourné vers moi, pour célébrer mon mariage. J’ai passé 17 ans de mariage sous son toit, bien qu’on fût en séparation de corps, pendant qu’il décédait. Je prie Dieu de nous pardonner, et qu’il lui accorde le paradis céleste.

Guinéenews : Pour vous en tant qu’ex-épouse, qui était Kerfalla Kanté sur le plan musical, sur le plan conjugal, et comment pouvez-vous le peindre pour nos lecteurs ?

Bintou Tofan Camara : Feu Kerfalla Kanté sur le plan de la musique était un génie. La musique lui parvenait le plus souvent pendant le sommeil, et c’est de là que naissait plusieurs de ces compositions musicales. Il lui arrivait de se réveiller, et me soumettre tard la nuit, des parties de ses compositions, à retenir pour le matin. Et il parvenait à exploiter tout cela aisément. Il s’inspirait de tout ce qui se passait autour de lui. Sur le plan familial et conjugal, c’était un baobab sous les branches duquel, tout le monde venait chercher de l’ombre. Il était aimable, généreux, social, et il aimait beaucoup sa famille, surtout sa mère, qu’il adorait sans limite. Il était un homme responsable.

Guinéenews : Quel avenir projetez-vous pour son fils ou votre ‘’fils’’ d’une autre mère, qui essaye de prendre la relève de l’oiseau de Sankaran ?

Bintou Tofan Camara : Je projette un avenir radieux pour notre fils. Je veux qu’il soit grand, et encore plus grand que son père dans le domaine de la musique.

Guinéenews : Il vous arrive de l’écouter et quelle sensation cela vous procure-t-elle ?

Bintou Tofan Camara : Je vous assure que je l’écoute presque tous les jours. A entendre sa voix, je pense à mon feu mari, puisque la ressemblance est nette, il a la voix de son père. Il vient petit à petit, et je suis convaincue qu’il va réussir sur ce chemin. Je prie Dieu de le guider, pour ne pas qu’il change de direction car, les jeunes sont très fragiles aujourd’hui.

Guinéenews : Revenons à votre état de santé, qui est dégradé il y a 7 ans de cela. Pouvez-vous nous dire ce qui est arrivé, et quel est réellement le contenu de votre carnet de santé ?

Bintou Tofan Camara : C’est vrai que j’ai reçu un coup dur sur le plan de ma santé. Tout a commencé à Dubréka, précisément à l’Institut Supérieur des Arts de Guinée (ISAG). Après avoir fini de dispenser mes cours de chants aux étudiants, à la sortie, j’ai eu un malaise, des vertiges, et finalement j’ai perdu connaissance. Après le centre de santé de Dubréka, j’ai été ramenée à la maison et c’est là où, la paralysie du côté droit de mon corps s’est manifestée, et j’ai perdu l’usage de ma langue. Je fus hospitalisée à l’hôpital Ignace Deen, et 10 jours durant, je ne pouvais pas parler. Le moral aidant, je me suis efforcée à marcher à partir du 5ème jour de l’hospitalisation, et cela m’a beaucoup aidé pour la suite.  

Guinéenews : Comment s’est passé votre prise en charge à l’hôpital ?

Bintou Tofan Camara : Toutes les charges afférentes à mon hospitalisation et aux soins médicaux, ont été prises en compte par ma famille, et mon défunt mari.

Guinéenews : Vous n’aviez pas bénéficié du concours d’autres personnes, ou structures durant votre hospitalisation ou convalescence ?

Bintou Tofan Camara : Je ne dirais pas non, puisqu’à chaque visite à mon chevet, chacun faisait un geste en me ramenant de la nourriture, de l’eau et quelques billets de banque. Comme structure, aucune de ma corporation ne s’est manifestée et même mes collègues artistes ne sont pas venus me voir. Par contre, feu maître Mamadou Aliou Barry, s’est occupé de moi jusqu’à son dernier souffle. Je prie Dieu qu’il lui accorde le paradis. Je vous informe aussi que, en plus de l’AVC, mon médecin a découvert suite à des examens, une anomalie au niveau du cœur, et ce qui d’après lui, nécessite une intervention.

Guinéenews : Pendant 7 ans à la maison, vous êtes restée sans aucun contact avec ce monde de la musique. Peut-on dire que c’est le début d’une fin de carrière qui s’est annoncée ?

Bintou Tofan Camara : Non et non ! Je ne délaisserais jamais. Durant cette convalescence, qui se prolonge d’ailleurs, je continue de travailler à la maison, en écrivant mes chansons, bien que ma main ne soit pas encore bien apte à l’écriture.

Guinéenews : Dans l’élaboration de votre pré maquette, est-ce que votre état de santé n’a pas eu d’influences sur vos aptitudes au chant ?

Bintou Tofan Camara : Bien sûr, si vous m’aviez vu chanter une fois, maintenant là, je ne peux plus chanter sur la même gamme, je chante beaucoup plus bas. Cette maladie a sérieusement affecté ma carrière.

Guinéenews : Expliquez-nous actuellement comment vous vous en sortez avec votre présente voix, et à quel niveau se situe votre travail au studio ?

Bintou Tofan Camara : Au studio, je chante comme je veux, je respecte la gamme abordable, sans imposer beaucoup d’efforts à la voix. Je chante comme je parle. Présentement, je reviens du studio, il y a une semaine de cela pour poser ma voix sur un single en préparation, et le second suivra incha allah.

Guinéenews : Vous évoluez dans quel studio, avec quels artistes, et peut-on connaître les titres de vos chansons, la source de financement de votre projet ?

Bintou Tofan Camara : J’enregistre présentement au niveau du studio d’Amine Soumah, situé au quartier Hafia. Je suis accompagnée aux guitares par Dyéli Mory condéSékouba KouyatéPapé ‘’bass’’, et Fodé Kanté m’assiste dans l’arrangement des phrases du chant. L’arrangement dans sa totalité, est assuré par Amine Soumah. Le premier son qui est presque prêt, est intitulé ‘’pourquoi l’amour’’, il est chanté en susu et en français. Le second son qui va suivre n’est pour le moment pas titré. Cette première expérience est financée par Alsény Conté, un jeune musicien avec lequel, j’ai joué un moment à Conakry, et qui réside présentement en France.

Guinéenews : Quelles sont vos sources de revenu ?

Bintou Tofan Camara : Je n’ai aucune source de revenu. Je ne travaille pas, et je ne suis pas affiliée au BGDA. J’ai tous les problèmes du monde pour payer mes produits pharmaceutiques. Mes parents sont financièrement essoufflés, et je ne gagne pas régulièrement mes produits. Ce sont des produits à prendre tous les jours. Présentement, je ne suis pas en traitement et cela par faute de moyens. Mes produits sont finis, et je ne peux rien apporter pour le moment de nouveau dans ma vie. Ce sont toutes ces raisons qui me poussent encore à revenir vers la musique pour éviter les stress. Je suis sûre de pouvoir revenir au chant, si je parviens à me traiter correctement. Je ne connais que la musique pour laquelle j’ai tout abandonné.

Guinéenews : Vous avez tout abandonné pour la musique. Rappelez-nous un bon souvenir qui vous revient durant votre parcours et un mauvais qui demeure ?

Bintou Tofan Camara : L’un des plus beaux souvenirs qui me revient à cet instant, est ma prestation en Côte d’Ivoire, avec le groupe de feu Maître Barry, lors du MASA (Marché des Arts du Spectacle Africain) d’Abidjan. C’était une nuit de folie pour moi au chant, quand j’ai interprété le titre ‘’lofen lofen bèdila’’, littéralement traduit en français, ‘’tout ce qui est debout se couchera’’. Ce jour, les Dieux de la scène étaient avec moi, puisque j’avais enflammé le public, et des autographes ont été signés à la fin de nos prestations. C’est un souvenir inoubliable. Le plus mauvais souvenir est ce jeudi du 17 novembre 2017, quand je fus rattrapée par cette maladie (AVC). Je devais ce jour après mes cours à l’ISAG, me produire avec le groupe de feu Maître Barry aux ‘’Mille pattes’’. Malheureusement, Dieu en a décidé autrement. Je vis avec ce mauvais souvenir jusque-là, et j’avoue que durant ces 7 ans, je suis en train de vivre dans un autre  monde, complètement inconnu de moi.

Guinéenews : Nous sommes en fin d’entretien, avez-vous un message à adresser à ce monde culturel, aux autorités en charge de la culture, et aux nombreux lecteurs de Guinéenews ?

Bintou Tofan Camara : Mon message à l’endroit de tous, est celui de demander de l’aide, pour recouvrer ma santé. Et personnellement, ma carrière de musicienne est actuellement liée à mon état de santé. Je veux vraiment laisser des traces pour la postérité, en matière de musique. Malgré ma convalescence, je me suis jeté corps et âme, pour m’engager à enregistrer au studio ces 2 sons pour un essai. Si je suis traité, rassurez-vous que je ferai du bon travail. A part l’AVC, ce mal de cœur m’étouffe, et me fatigue à des moments, où j’ai des complications au niveau de la respiration. De l’aide et rien que de l’aide, je demande aux bienfaiteurs de venir à mon secours.

Entretien réalisé par LY Abdoul pour Guinéenews

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