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Production d’oignons à Lélouma : des jeunes expérimentent la culture

Pour lutter contre la pauvreté endémique avec la promotion de l’entrepreneuriat local et l’emploi jeunes à travers les activités liées à la production et la commercialisation des oignons, des jeunes, au nombre de sept, ont unis leur force pour se lancer dans cette filière au moment où la majorité de leurs pairs est hantée par le rêve européen.
Abdoul Rahim Diallo, l’un des jeunes initiateurs et président de ce projet revient ici sur leurs inspirations:
 » C’est une ambition que je nourris depuis tout petit. Car pour moi, l’agriculture, c’est le socle du développement. J’ai commencé à pratiquer l’agriculture du côté de Timbi-Madina où j’ai évolué avec la fédération paysanne du Fouta Djallon deux ans environ. C’est suite à cette expérience que j’ai commencé petit à petit à initier des petits projets agricoles ici à Lélouma. Et comme vous le savez certainement, Lélouma est une zone de production agricole par excellence. Et comme j’avais d’autres amis ici qui évoluaient dans ce secteur, on s’est retrouvés et ensemble nous avons décidé, au nombre de sept, d’unir nos forces et de lancer ce projet de cultures d’oignons. Car par le passé, cette filière avait bien réussi ici à Lélouma. C’est comme ça que tout est parti » explique ce titulaire en production vegy et président du groupement.
Interpellé par rapport aux moyens dont dispose ces jeunes pour l’exécution de ce projet agricole, le président poursuit en ces termes :
« nous avons réussi à mettre un place un système d’arrosage pour l’ensemble du domaine avec une puissante motopompe. Bref tout a été mis en place bien qu’au début nous avons rencontré des soucis en ce qui concerne ce point qui, heureusement a été résolu avec bien sûr quelques retards par rapport à l’exécution fidèle du calendrier agricole » regrette Abdoul Rahim Diallo.
Sur la même lancée, Talibé Diallo renchérit «  il nous a fallu beaucoup d’efforts et du temps pour parvenir à mettre en place le système d’arrosage que vous avez devant vous ici. J’avoue que ça n’a pas été facile. Mais avec l’appui de notre bailleur résident à Paris, nous avons réussi à avoir une motopompe dont la capacité est estimé à 50 mètre cube, 50 mille litres par heure et 136 litres la minute. Ainsi que les accessoires. Mais avec le retard que nous avons accusé pour tout mettre en place, nous n’avons pas pu exploiter toute la surface prévue à cet effet. Quand même on a réussi à semer 2 kilogrammes et demi de semences d’oignons sur environ 300 mètres carrés » se félicite le jeune homme.
Malgré la volonté et la motivation que nourrissent ces jeunes, tout n’a pourtant pas été rose. La première récolte n’a pas été à la hauteur de l’attente.
« La récolte n’a pas été ce qu’on avait souhaité. Et cela à cause bien sûr des contraintes. On avait accusé du retard par rapport au repiquage. On ne peut pas aussi nous en vouloir trop. C’est notre première fois. C’est une belle expérience que nous venons d’acquérir. Actuellement, nous avons beaucoup de données techniques qui nous permettront d’éviter les erreurs que nous avons commises cette année pour pouvoir progresser« , nous apprend Mamadou Mountagha Diallo en charge de la production.
Poursuivant, Mountagha Diallo dira,  » la faiblesse de la récolte de cette année est tout d’abord due à la mauvaise qualité de la semence. Ensuite, nous n’avons pas respecté le calendrier agricole. Et enfin l’arrivée de la pluie au début du mois d’avril à fortement impacté sur notre activité ».
Ces jeunes, malgré les difficultés rencontrées, n’entendent pas baisser les bras car persuadé que le développement passe effectivement par l’agriculture.
« Avec les erreurs commises cette année, nous sommes en train de nous remettre en cause pour entamer de bon pied la campagne agricole de la saison prochaine. Notre ambition aujourd’hui est de montrer à tout le monde surtout la jeunesse qu’il est bien possible de réussir ici et de créer de l’emploi ici. Nous comptons embarquer le maximum de personnes dans cette filière. Car seuls, on ne peut pas. Des démarches dans ce sens ont déjà été engagées. Nous avons pris contact avec plusieurs autres groupements de femmes pour qu’ensemble on viabilise ce secteur » projette Abdoul Rahim Diallo.
L’avenir, c’est l’agriculture. Viabiliser ce secteur c’est garantir le développement des populations à la base, nous dira enfin le président.
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