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Procès Moussa Yéro: réaction des deux avocats

Poursuivie pour diffamation par Mamadou Oury Baldé, un monsieur accusé de ‘’viol par sa nièce’’, la journaliste et activiste des droits de l’homme Moussa Yéro Bah s’est présentée ce jeudi 27 septembre au tribunal de première instance de Dixinn. Au sortir de cette première audience, l’avocat de la défense a déclaré à la presse que son client est victime de ‘’fausses’’ accusations.

Pour Me Salif Béavogui, Moussa Yéro Bah ne mérite pas cela. «Elle se bat nuit et jour pour défendre le genre, les intérêts des filles et femmes qui sont brimées dans leurs droits, dans leurs chairs. Ce dossier est connu de tout le monde, elle n’a fait que prendre position en faveur de cette jeune dame qui a été traumatisée, emprisonnée. Tout ce qu’on lui reproche est faux et archi faux. Rien n’est prouvé, rien n’est justifié. Mais nous le démontrerons au tribunal. Nous avons des arguments que nous allons opposer au contenu de la citation directe », a-t-il fait savoir.

Comme prévu par l’article 40 du Code de procédure pénale, l’audience de cette première journée a été consacrée à la fixation de la caution. La partie civile a proposé 500 000, le ministère public 5 millions et la défense a proposé de son côté, 50 millions GNF. Se justifiant sur l’écart des montants, Me Béa dira qu’il a proposé ce montant en fonction des activités de la partie civile et des menaces qu’il n’a cessé de proférer à l’encontre de son client. «Dans les ouvrages de droit, la caution est fixée en fonction du revenu de la partie civile. Pour ce cas précis, ce n’est pas un mendiant qui a saisi le tribunal, c’est quelqu’un qui gère de l’argent, de la liquidité », indique Me Béa.

Pour sa part, l’avocat de la partie civile Me Pépé Antoine Lamah n’a pas trouvé d’objection quant à la caution de consignation fixée par le tribunal. «Nous prenons acte de cette décision et nous  allons nous acquitter les jours  à venir », promet-il

S’agissant de l’accusée qui est apparue très sereine, elle a déclaré qu’il n’y a jamais eu de diffamation dans cette affaire. « La diffamation, c’est quand une personne parle sans preuve, et en tant que journaliste,  nous ne parlons pas sans preuve. Et ce n’est pas parce qu’une personne n’est pas contente, qu’on va garder ces informations pour nous. Le peuple a besoin de connaître la vérité. En tant qu’activiste des droits de l’homme, nous ne nous battons pas contre une personne, mais nous lutons contre les travers sociaux et le viol est un crime qui est condamné par la loi guinéenne», soutient la journaliste Moussa Moussa Yéro.

Etait également présent à ce procès, le député uninominal de Gaoual qui est allé apporter son soutien à Moussa Yéro Bah, affirment que les délits de diffamation ne devraient plus exister dans la société guinéenne. On doit libérer la parole, dit-il.

Il faut par ailleurs rappeler que le procès est renvoyé pour le 04 octobre prochain.

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