Comme annoncé dans une des précédentes publications de Guineenews©, le procès des membres du front national pour la défense de la constitution (FNDC) a eu lieu ce mercredi dans les tribunaux à Conakry et dans certaines villes de l’intérieur du pays. A Coyah, c’est une fortune diverse pour les accusés dont un qui voit sa détention provisoire prolongée pendant que les cinq autres ont été relaxés.
Parmi les six (6) accusés dans l’affaire ministère public contre membres du FNDC à Coyah, il y a le vice-maire de la commune urbaine. Pendant que les cinq autres accusés jugés dans un dossier disjoint « sont relaxés pour délit non constitué », Ousmane Camara, c’est son nom, voit son séjour carcéral provisoire se prolonger d’au moins une semaine. La faute à un appel interjeté par le procureur de la République.
C’est l’information donnée à Guineenews© par l’avocat de la défense, Maître Moussa Diallo. Joint au téléphone, il soutient que pourtant que la défense « avait obtenu la libération du vice-maire à titre provisoire pour que le mercredi prochain, les plaidoiries se tiennent ainsi que les réquisitions… »
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D’où la « déception », selon l’avocat, «…parce qu’objectivement je n’ai pas vu ce que le procureur aurait eu à perdre en laissant notre client rentrer chez lui et qu’on se retrouve tous ici mercredi prochain. Encore que les débats ont été clôturés. Le renvoi c’est pour qu’il présente ses réquisitions. Ce n’est pas pour que les débats se poursuivent. C’est pour dire qu’à l’état actuel, tout ce qui devait être dit a été dit. Tout ce qui devait être discuté en termes d’infraction et de preuve a été fait…Il était question juste pour le parquet de présenter ses réquisitions pour fonder son accusation contre le monsieur et aux défenseurs de monsieur Camara de présenter leurs moyens de défense en sa faveur. Donc c’est une déception en ce sens qu’avec cet appel, en principe, la procédure ne devrait pas pouvoir évoluer jusqu’à ce que la cour d’appel se prononce sur l’appel que le procureur a relevé contre la mise en liberté. Et vous savez tous que depuis un bon moment, il y a un certain bras de fer entre les avocats et la cour d’appel… ça veut dire qu’il nous plonge dans une situation dont on ne peut maintenant-là appréhender la suite. »
Toujours au téléphone de votre quotidien électronique, Maître Moussa Diallo explique « des conditions rocambolesques » dans lesquelles son client aurait été piégé et arrêté par le préfet et le commissaire central de la police de Coyah. Ces deniers auraient simulé l’arrestation d’un citoyen inquiété qui aurait appelé l’élu communal au secours. C’est en répondant à cet appel de détresse du supposé citoyen de sa circonscription que l’élu de la commune urbaine de Coyah aurait été mis aux arrêts la nuit du dimanche dernier, avant d’être conduit et incarcéré à la maison centrale de Conakry. Il ne serait sorti de là qu’hier mardi, pour un bref interrogatoire à la direction de la police judiciaire (DPJ), d’où il serait reconduit à Coyah sous mandat de dépôt…
Au bout de ce scénario digne d’un filme de fiction, l’avocat conclut que « c’est une déception beaucoup plus grande qu’imaginable parce que si c’est de l’arbitraire, voilà ce dont ce jeune est aujourd’hui victime… »
A propos des tribunaux concernés par ce procès, il s’agit de Dixinn, Mafanco, Kaloum, Coyah, Dubreka et Mamou.