Dans ses explications, Talhatou Garanké Diallo dit s’être rendu au stade deux fois. La première fois, c’était un peu plus tôt le matin. À cet instant là, il dit avoir vu des policiers et des gendarmes qui étaient en treillis aux alentours du stade. Après, il est reparti au domicile de Cellou Dalein.
Quand il est sorti pour la seconde fois pour le stade, lui et les autres, au retour de chez Jean-Marie Doré, ont rencontré le colonel Tiégboro Camara au niveau de la FONDIS. La foule a même applaudi pour lui. Mais malheureusement ce dernier a lâché une phrase qui a mis les gens ont colère : »Quittez ici, si vous ne quittez pas on va vous massacrer, on va arrêter votre leader ». C’est ainsi que les enfants ont commencé à scander: « Tiégboro zéro, Dadis zéro ».
Il témoigne que Moussa Tiégboro Camara était avec des gendarmes habillés en t-shirt noir. Et il avait deux gardes de corps: l’un en béret vert et l’autre en béret rouge:«C’est après avoir rencontré les leaders chez feu Jean Mari Doré que nous avons croisé Tiégboro qui avait deux gardes de corps à bord de son véhicule, un béret rouge et un gendarme. »Talhatou affirme également qu’à l’intérieur du stade, c’est le gaz lacrymogène qui a été lancé en premier, suivi des tirs à balles réelles par des bérets rouges. Selon lui, Toumba Diakité a demandé aux leaders de venir lui, et qu’il ne l’a pas frapper quelqu’un. Par contre, Marcel Guilavogui, lui, dit-il, frappait beaucoup les gens.