Le procès opposant le Directeur général des Douanes, le général Toumany Sangaré et le lieutenant-colonel Facély Fandessen Kéita, administrateur du parc conteneurs aux journalistes Toumany Camara, Rédacteur en chef du journal bimensuel «Le Tremplin» et son Directeur de publication, Bakary Guilavogui pour ‘’diffamation’’, est rentré dans la phase des plaidoiries ce mercredi 16 mai, a-t-on constaté au siège du Tribunal de Première Instance (TPI) de Kaloum.
Le Ministère public a requis contre les deux confrères, le paiement de cinq millions de francs guinéens, chacun et qu’ils fassent un erratum dans plusieurs journaux de la place. La partie civile, quant à elle, a demandé le paiement d’un franc symbolique. Le tribunal rendra son verdict le 30 mai prochain.
Pour Me Thierno Ousmane Tall, un des conseils de la partie civile, lorsqu’un journaliste écrit «qu’une personne a son club de douaniers avec lesquels il fait ses magouilles et quand il traite cette même personne d’insolent, d’irrespectueux, laissez-moi vous dire, que c’est une atteinte grave à l’honneur de la personne.»
De son côté, l’avocat de la défense, Me Ousmane Mansaré a déploré le fait que la balance judiciaire n’a été respectée dans cette affaire. «Il y a eu des irrégularités dans cette procédure. La balance judiciaire n’a pas été équilibrée. Nous avons toujours demandé la comparution personnelle du général Toumany Sangaré et du lieutenant-colonel Fandessen Kéita. Mais ils ont tenu compte de certaines considérations pour dire que ces gens ne doivent pas comparaitre en invoquant l’article 135 de la loi 002 qui ne parle d’ailleurs que des témoins. J’estime que c’est une violation. Parce qu’il ne faudrait pas tenir compte de certaines considérations pour sacrifier certains droits de la défense», s’est-il indigné