Alors que le Syndicat de ne pas lâcher du lest dans son bras de fer avec le gouvernement et de faire fléchir celui-ci, ce dernier semble disposé plutôt à faire s’adapter le peuple à l’augmentation faite sur le prix des produits pétroliers.
Au sortir d’une rencontre tripartite tenue entre Gouvernement, Syndicat et Patronat le mercredi 18 juillet 2018 à la Primature, le Premier ministre a évoqué les raisons de l’augmentation du prix du carburant à la pompe.
« La contrainte majeure liée au prix, nous devons l’assumer. Pourquoi ? Quand vous arrêtiez cet accord, encore une fois, je n’étais pas aux affaires, le prix était à 47 dollars. Corrigez-moi si je me trompe. (…). Au moment où nous fixions le prix à 10.000 FG, le baril était à 72, 73 dollars », a rappelé Ibrahima Kassory Fofana dans la première grande édition de la radio nationale ce jeudi 19 juillet.
Poursuivant, le Premier ministre a indiqué qu’il y en a qui lui disent que l’Accord de Washington prévoit que ça devrait être 950. « C’est vrai !», les raisonne-t-il. « Mais 950 basés sur un baril avant décembre 2017 où ils projetaient ça, l’augmentation du prix du baril était prévu autour de 65, 70. A 65, 70, les 950 étaient jouables. Çaéquilibrait. Au moment où on prenait la décision, c’était à 77 dollars. Et aujourd’hui, vérifiez sur le spot international, on est à plus de 80 dollars le baril. Ce que je suis en train de dire, dans la situation actuelle, même les 10.000 FG sont insuffisants », déclare Kassory Fofana.
« Pour s’en convaincre, se justifie-t-il, comparez par rapport à la Côte d’Ivoire qui est productrice en partie de son pétrole. Le prix là-bas est plus cher qu’en Guinée, plus cher qu’au Sénégal ».
Cette déclaration d’Ibrahima Kassory Fofana ne vient-elle pas corroborer les rumeurs selon lesquelles l’Etat envisage d’augmenter le prix du carburant à 12.000 FG ? L’avenir nous l’édifiera.