Comme mentionné dans l’une de nos précédentes dépêches, la tension ne faiblit pas autour du choix des candidats lors des élections primaires controversées qui viennent de se dérouler au sein du parti au pouvoir. Après une journée du lundi très agitée dans la préfecture de Yomou et dans la sous-préfecture de Diécké, ce mardi des militants du parti au pouvoir mécontents de leur hiérarchie ont investi de nouveau les rues, dont l’artère principale menant vers le Libéria voisin, pour crier leur colère, a-t-on constaté sur place.
De 8heures à 11 h GMT, la circulation au niveau de la commune rurale de Diécké était bloquée par des manifestants, qui brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Sans Mathieu Kpoghomou et Ibrahima Kaba, il n’y a pas d’élections à Yomou. »
Durant 3h de temps, la tension était vive dans cette localité qui abrite la Société guinéenne du palmier et de l’hévéa (SOGUIPAH).
Kamory Fofana, trésorier du RPG arc-en-ciel, joint par notre reporter a donné les raions de leur colère. « Nous sommes en colère contre l’exclusion de notre candidat, Ibrahima Kaba. Et ce n’est pas la première fois. En 2013, il avait remporté la convention, mais il a été triché. Aujourd’hui nous assistons au même scénario. Nous ne sommes contre personne, mais plutôt il faut oser dire que les responsables du parti, au niveau du bureau national ne sont pas honnêtes », a-t-il clamé.
Pour la présidente des femmes RPG de Diécké, Hadja Gnouma Gbè Kanté, c’est contre l’injustice qu’elles manifestent.
« Nous manifestons contre l’injustice et la tricherie. Nous n’accepterons plus la manipulation, nous sommes déterminés, jusqu’au bout. Il n’y aura pas d’élections ici à Diécké, sans nos candidats », menace-t-elle.
Après cette matinée agitée, les autorités communales et sous-préfectorales se sont investies pour tenter de calmer les manifestants.