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Prévention des conflits : Les partenaires échangent avec le Conseil local des jeunes (CLJ) de Matoto

Dans le cadre de la prévention des conflits en Guinée, le gouvernement, à travers le ministère de la Jeunesse et de l’Emploi des Jeunes, grâce à l’appui du Système des Nations unies et du Fonds de consolidation de la paix (PBF), a mis en place des Conseils locaux des jeunes (CLJ) dans 20 communes les plus conflictogènes. Ce projet intitulé «Projet d’appui à la participation des jeunes femmes et jeunes hommes à la gouvernance dans les 20 communes les plus conflictogènes de la Guinée » vise à prévenir les violences dans  20 communes rurales et urbaines du pays.

Ce 24 juillet 2020, les partenaires techniques et financiers du projet, les cadres du département du ministère de la Jeunesse et ceux de la mairie de Matoto ont eu des échanges avec le Conseil local des jeunes de Matoto au siège de ladite commune. Au cours de cette rencontre, le CLJ de Matoto a présenté les actions qu’il a déjà menées et les perspectives.

Quant au point focal du projet, il  a présenté la situation des différents CLJ du pays, affirmant que sur les 20 communes, seul le Conseil local des jeunes de Tintinian, dans la préfecture de Siguiri, n’a pas été mis en place.

La commune de Matoto est la deuxième circonscription de Conakry à faire partie des 20 communes concernées par le projet. Mamadouba Tos Camara, maire de la commune, justifie ce choix : « Il ressort de l’analyse participative des conflits réalisés en 2016 que Matoto figure parmi les 20 communes les plus conflictogènes de la Guinée. Ce qui justifie d’ailleurs le choix de notre collectivité parmi les communes cibles du projet. »

Mme Condé Salé Nabé est la présidente du CLJ de Matoto. Dans son intervention à l’occasion de cette rencontre, elle a souligné que pour ne pas que les jeunes soient frustrés, leur avis doit être pris en compte dans la gouvernance locale: «Des frustrations naissent parfois au niveau des jeunes suite à leur non-implication dans la gouvernance locale. Donc, si l’avis des jeunes est pris en compte, comme nous l’avons remarqué avec ce projet, cela permet de dissiper les frustrations et réduire considérablement les conflits dans nos localités. »

L’objectif du CLJ de Matoto, dit-elle, c’est d’être un organe consultatif au niveau des jeunes à la base. « Nous qui avions été élus par nos frères et sœurs venant des 38 quartiers de Matoto, nous sommes heureux, à travers les focus groupes que nous avons créés, de nous exprimer avec fierté avec nos frères et sœurs, pour pouvoir résoudre les conflits dans notre commune. »

Cette implication, selon elle, a déjà commencé à porter fruit. C’est ce qui justifierait la réduction des manifestations à Matoto. Au nom de sa structure, Salé Nabé a promis de s’impliquer dans la prévention des conflits avant, pendant et après la présidentielle prochaine.

Vincent Martin, le coordinateur du Système des Nations unies, s’est dit très impressionné par les réalisations faites sur le terrain : « Je ne m’attendais pas à trouver des réalisations comme celles-ci. Je suis ravi de voir que les Nations Unies ont pu contribuer à ce projet, à l’établissement de ces Conseils locaux des jeunes. »

Martin Vincent affirme que la mise en place des CLJ constitue la première pierre de l’édifice qui permettra de contribuer au dialogue sociopolitique. « Ce qui est important, c’est la pérennité de cette structure et voir comment nous-mêmes on peut vous accompagner dans la réalisation de vos projets », a-t-il conclu.

Voici les 20 communes bénéficiant du projet d’appui à la participation des jeunes femmes et jeunes hommes à la gouvernance dans les 20 communes les plus conflictogènes de la Guinée : Kolaboui (Boké ; Douprou (Boffa) ; Boké (Boké) ; Kamsar (Boké) ; Sangarédi (Boké) ; Ratoma (Conakry) ; Matoto (Conakry) ; Friguiagbé (Kindia) ; Kindia (Kindia) ; Labé (Labé) ; Pita (Pita) ; Kouroussa (Kouroussa) ; Siguiri (Siguiri) ; Tintinian [Pas mis en place à date] (Siguiri) ; Banora (Dinguiraye) ; Kalinko (Dinguiraye) ; Dinguiraye (Dinguiraye) ; N’Zérékoré (N’Zérékoré) ; Beyla (Beyla) ; Diecké (Yomou).

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