Quant au point focal du projet, il a présenté la situation des différents CLJ du pays, affirmant que sur les 20 communes, seul le Conseil local des jeunes de Tintinian, dans la préfecture de Siguiri, n’a pas été mis en place.
La commune de Matoto est la deuxième circonscription de Conakry à faire partie des 20 communes concernées par le projet. Mamadouba Tos Camara, maire de la commune, justifie ce choix : « Il ressort de l’analyse participative des conflits réalisés en 2016 que Matoto figure parmi les 20 communes les plus conflictogènes de la Guinée. Ce qui justifie d’ailleurs le choix de notre collectivité parmi les communes cibles du projet. »
L’objectif du CLJ de Matoto, dit-elle, c’est d’être un organe consultatif au niveau des jeunes à la base. « Nous qui avions été élus par nos frères et sœurs venant des 38 quartiers de Matoto, nous sommes heureux, à travers les focus groupes que nous avons créés, de nous exprimer avec fierté avec nos frères et sœurs, pour pouvoir résoudre les conflits dans notre commune. »
Cette implication, selon elle, a déjà commencé à porter fruit. C’est ce qui justifierait la réduction des manifestations à Matoto. Au nom de sa structure, Salé Nabé a promis de s’impliquer dans la prévention des conflits avant, pendant et après la présidentielle prochaine.
Vincent Martin, le coordinateur du Système des Nations unies, s’est dit très impressionné par les réalisations faites sur le terrain : « Je ne m’attendais pas à trouver des réalisations comme celles-ci. Je suis ravi de voir que les Nations Unies ont pu contribuer à ce projet, à l’établissement de ces Conseils locaux des jeunes. »
Martin Vincent affirme que la mise en place des CLJ constitue la première pierre de l’édifice qui permettra de contribuer au dialogue sociopolitique. « Ce qui est important, c’est la pérennité de cette structure et voir comment nous-mêmes on peut vous accompagner dans la réalisation de vos projets », a-t-il conclu.
Voici les 20 communes bénéficiant du projet d’appui à la participation des jeunes femmes et jeunes hommes à la gouvernance dans les 20 communes les plus conflictogènes de la Guinée : Kolaboui (Boké ; Douprou (Boffa) ; Boké (Boké) ; Kamsar (Boké) ; Sangarédi (Boké) ; Ratoma (Conakry) ; Matoto (Conakry) ; Friguiagbé (Kindia) ; Kindia (Kindia) ; Labé (Labé) ; Pita (Pita) ; Kouroussa (Kouroussa) ; Siguiri (Siguiri) ; Tintinian [Pas mis en place à date] (Siguiri) ; Banora (Dinguiraye) ; Kalinko (Dinguiraye) ; Dinguiraye (Dinguiraye) ; N’Zérékoré (N’Zérékoré) ; Beyla (Beyla) ; Diecké (Yomou).